Mondiaux de cyclisme

Les Mondiaux de cyclisme de retour en Belgique : les Belges peuvent rêver du maillot arc-en-ciel

La sélection belge au départ des derniers J.O de Tokyo

© Belga

Pour la dixième fois de son histoire, la Belgique accueillera les Championnats du monde de cyclisme sur route. Cette 88e édition se tiendra du 19 au 26 septembre dans quatre villes, Knokke-Heist et Bruges pour le contre-la-montre, Anvers et Louvain pour l’épreuve en ligne, ce qui lui vaut l’appellation officielle de "Flandres 2021". Avec Wout van Aert, mais aussi Remco Evenepoel et le Louvaniste Jasper Stuyven, la Belgique peut rêver du titre mondial, qui lui échappe depuis 2012.

La course au maillot arc-en-ciel revient en Belgique après une absence de dix-neuf ans. En 2002, l’Italien Mario Cipollini dominait un sprint massif à Zolder pour s’offrir son seul titre de champion du monde et compléter un riche palmarès tandis que le Colombien Santiago Botero s’adjugeait le contre-la-montre. Zolder avait déjà accueilli une fois les Mondiaux, en 1969. La commune limbourgeoise égalait ainsi Renaix, théâtre de la course irisée en 1963 et 1988. Liège (1930), Floreffe (1935), Moorslede (1950), Waregem (1957) et Yvoir (1975) sont les autres villes belges où le maillot arc-en-ciel a été attribué.

42 bosses au programme sur l’épreuve en ligne

Des cyclistes dans la Moskesstraat, l’une des principales difficultés du parcours
Des cyclistes dans la Moskesstraat, l’une des principales difficultés du parcours © Belga

Quatre villes sont donc à l’honneur cette année. Les épreuves contre-la-montre partiront de la plage de Knokke-Heist, à hauteur du casino pour arriver sur la place 't Zand de Bruges, en passant par des paysages dépourvus de protection contre le vent et en longeant les canaux. Les courses en ligne (hormis celles des juniors qui restent à Louvain) se disputeront entre Anvers et Louvain.

Départ sur la Grand-Place, un premier tronçon en ligne avant d’arriver à Louvain où deux circuits attendent les coureurs : un circuit local comprenant quatre bosses, le Keizersberg, la Decouxlaan, le Wijnpers et le Sint-Antoniusberg, et un autre, baptisé circuit Flandrien.

Sur ce dernier, le peloton devra gravir six côtes : le Smeysberg, la Moskesstraat, le virage en S d’Overijse combiné à la Taymansstraat, la Bekerstraat, la Veeweidestraat et une deuxième ascension du Smeysberg. En comptant les différents tours de circuit, les coureurs grimperont 42 bosses. Le tout pour un dénivelé de 2.562m pour les élites masculines et de 1.047m pour les élites féminines. L’arrivée, sur la Geldenaaksevest, est en légère montée.


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Van Aert grand favori, Evenepoel en dynamiteur, Stuyven le régional

Wout van Aert en action lors des derniers Mondiaux d’Imola
Wout van Aert en action lors des derniers Mondiaux d’Imola © Belga

Pour cette édition 2021, la Belgique peut se montrer ambitieuse. Et ce, dès la première épreuve, le contre-la-montre individuel messieurs, le dimanche 19 septembre. Sven Vanthourenhout, le sélectionneur belge, y alignera ses deux têtes d’affiche, Wout van Aert, vice-champion du monde l’an passé à Imola, et Remco Evenepoel, vice-champion du monde et champion d’Europe en 2019 et troisième du contre-la-montre de l’Euro la semaine passée.

Van Aert, en leader, et Evenepoel, probablement dans un rôle de dynamiteur, emmèneront ensuite l’équipe belge une semaine plus tard, le 26 septembre, lors de l’épreuve en ligne.


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Van Aert, vice-champion du monde et vice-champion olympique dans cette épreuve, partira avec une grosse pancarte de favori dans le dos après son récital au Tour de Grande-Bretagne (victoire de quatre étapes et du général).

Evenepoel aussi a étalé sa bonne forme, décrochant l’argent dimanche à l’Euro de Trente. Le prodige de Deceuninck-Quick Step a confirmé après la course qu’il se mettra au service de 'WVA'. La sélection belge pourra compter sur un joker de luxe en la personne du Louvaniste Jasper Stuyven, régional de l’étape et très motivé à l’idée de disputer la course irisée chez lui.


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Des médailles à aller chercher à tous les niveaux

Lotte Kopecky
Lotte Kopecky © Belga

La Belgique détient le plus grand nombre de titres mondiaux dans l’épreuve en ligne, 26, devançant largement l’Italie, deuxième avec ses 19 sacres. Mais la dernière victoire belge remonte désormais à 2012, avec le triomphe de Philippe Gilbert à Valkenburg. Par contre, jamais un Belge n’a été champion du monde du contre-la-montre depuis la première édition en 1994. Le doublé course en ligne/contre-la-montre la même année est inédit chez les messieurs, seul l’Espagnol Abraham Olano ayant remporté les deux épreuves, la course en ligne en 1995 et le chrono trois ans plus tard.

Entre ces deux courses, neuf autres titres seront mis en jeu en Flandre. Lotte Kopecky et Jolien D’hoore chez les dames, les espoirs Arnaud De Lie, Florian Vermeersch et le tout frais champion d’Europe U23 Thibau Nys ainsi que les juniors Alec Segaert et Cian Uijtdebroeks, premier et deuxième au chrono de l’Euro, constituent d’autres chances de médaille côté belge, tout comme le relais mixte, nouveauté introduite en 2019. Les titres européens de Segaert dans le chrono juniors et de Nys dans la course en ligne espoirs permettent à la Belgique de pouvoir aligner un coureur en plus dans ces deux épreuves.

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