Et au-delà de l’aspect conjoncturel lié au Covid, la question de la fréquentation est un enjeu de long terme. Selon un rapport de la Cour des comptes paru lundi, les 20-24 ans fréquentent de moins en moins le spectacle vivant dans son ensemble.
Outre la question de la fréquentation, les Molières ont aussi été précédés d’une polémique avec le collectif #MeTooThéâtre, créé l’an dernier pour dénoncer les violences sexuelles dans ce milieu.
A l’origine de ce mouvement, la blogueuse Marie Coquille-Chambel a accusé samedi la cérémonie d’avoir "censuré" le texte qu’elle et une autre militante auraient dû lire sur scène. Le collectif a appelé à un rassemblement de protestation lundi à 19h30 devant les Folies Bergère.
M. Dumontet rejette l’accusation de censure, en soulignant que ce sont les Molières qui avaient initialement invité le collectif à venir s’exprimer. Mais, selon lui, le texte proposé ne correspondait pas à l’accord conclu entre les deux parties.
En vertu de cet accord, cette prise de parole devait "éviter l’évocation de cas particuliers", a-t-il expliqué. En outre, elle devait être "centrée autour d’une proposition", à savoir "la mise en place d’un référent sur les agressions sexuelles dans chaque théâtre ou compagnie".
Au-delà de cette polémique, le patron des Molières promet "un hommage fort à Michel Bouquet".
Cette figure tutélaire du théâtre et du cinéma français, qui avait joué pas moins de 800 fois "Le roi se meurt" de Ionesco, est morte le 13 avril à 96 ans, et a eu droit à un hommage national aux Invalides.