Trop bruns, trop gros, trop lourds, trop sophistiqués… Les meubles anciens n’ont plus la cote. Une baisse de la demande qui entraîne par conséquent une baisse des prix. En cherchant bien sur internet ou en boutique de seconde main, on peut à présent espérer équiper tout son logement pour quelques dizaines d’euros. Ces meubles mal-aimés sont en général vendus au prix du bois qui les compose… ou moins.
Ce désintérêt pour les meubles anciens représente une bonne affaire pour les acheteurs, mais un crève-cœur pour les antiquaires et brocanteurs. "Les gens ont besoin d’avoir le meuble que le voisin a, c’est-à-dire des meubles qui n’ont plus vraiment d’âme. Ce sont des meubles en kit", déplore Richard Thibeau, vendeur au magasin Happy Troc de Chênée. Un constat partagé par Eli Schumacker, antiquaire liégeois qui, aujourd’hui, ne propose plus de meuble dans sa boutique. "Maintenant, les gens vont beaucoup chez Ikea. Ils achètent des petits meubles qui conviennent aux appartements", estime-t-il.
Certains styles trouvent tout de même grâce aux yeux des acheteurs modernes : le mobilier dit "vintage" ou encore les meubles personnalisés, poncés, peints et remis au goût du jour.