Dans ses recherches plus récentes, Giulia Liberati a démontré avec ses collègues de l’IoNS (UCLouvain) que l'insula postérieure - région du cortex cérébral supposée "sélective de la douleur" et appelée plus couramment " zone d’aïe " - n'encode, en réalité, pas spécifiquement la douleur. Toutes les parties de l’insula étudiées par les chercheurs s'activent en réponse à divers stimuli visuels, auditifs et tactiles douloureux et non douloureux. Ce constat exclut, à priori, la possibilité d'un point spécifique de la douleur dans la région de l’insula postérieure. Cette découverte pourrait contribuer à remettre en question, de façon plus générale, le concept de "matrice de la douleur" corticale.
L’hypothèse sur laquelle travaille actuellement Giulia Liberati est que la douleur émergerait des oscillations spontanées du cerveau. Pour valider cette hypothèse, Giulia combine les techniques de neuroimagerie, l’électroencéphalographie et une nouvelle méthode d’analyse … la FT OO (soit la fréquence des oscillations spontanées).
Ces modulations pourraient constituer, à l’avenir, les biomarqueurs de la douleur.