Les mangroves de Panama, sont une "étape stratégique" des oiseaux migrateurs entre le nord et le sud du continent américain. Ils y trouvent de quoi "s'alimenter et emmagasiner l'énergie dont ils ont besoin pour continuer le voyage", explique Rosabel Miro, directrice de la Société Audubon de défense de l'environnement.
Perroquets, iguanes, crabes, crevettes et coquillages abondent aussi dans les eaux marécageuses entre les racines de palétuviers.
Certains oiseaux viennent de l'Arctique, d'Alaska, du Canada, des jungles d'Amazonie ou encore du Chili et d'Argentine : sucriers à ventre jaune, tangaras, merles noirs, passereaux qui migrent entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.
"Ils font étape ici. Ils mangent, ils s'alimentent de ce que nous leur laissons et de ce qu'ils trouvent dans les zones humides. C'est comme un complexe balnéaire" pour oiseaux, s'enthousiasme Rosabel Miro.
La mangrove de Juan Diaz est veillée de près par la Convention Ramsar pour la protection des zones humides, considérées comme l'un des plus importants habitats stratégiques de l'hémisphère occidental pour la migration des oiseaux.
Selon le ministère panaméen de l'environnement, les côtes pacifiques et caraïbes du pays abritent la plus grande variété de palétuviers du continent américain, avec 12 des 75 espèces répertoriées dans le monde.