Les maladies cardiovasculaires sont encore et toujours considérées comme des maladies masculines. Elles sont pourtant la première cause de mortalité féminine en Belgique et dans le monde, avant le cancer du sein. Pour déconstruire ce préjugé mortel, la Ligue cardiologique belge lance sa campagne de l’été, intitulée "Coeur des femmes".
Selon Muriel Sprynger, cardiologue au CHU de Liège, beaucoup d’idées préconçues existent autour des maladies cardiovasculaires. "Il y a encore trop d’idées qui circulent disant que les femmes sont protégées par leurs hormones et donc sont beaucoup moins à risque de problèmes cardiovasculaires. Alors que ce n’est pas du tout le cas", remarque-t-elle.
Les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes que le cancer du sein
"En fait, ce qui est étonnant, c’est que les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes que le cancer du sein." Il s’agit même de la première cause de mortalité chez les femmes en Belgique et dans le monde.
Contraception et ménopause
Muriel Sprynger attire notamment l’attention sur la contraception. "La contraception à base d’œstrogènes artificiels, je vais dire donc la pilule, les implants, les anneaux vaginaux augmentent le risque cardiovasculaire", explique-t-elle. La cardiologue conseille donc aux femmes qui fument de ne pas choisir ce type de contraception. "Il faut en être bien conscient."
A noter que la ménopause augmente la vulnérabilité face aux maladies cardiovasculaires. En effet, comme l’explique Muriel Sprynger, les femmes sont protégées par les hormones pendant la période génitale active. "Et puis, à la ménopause, il y a toute une modification et le risque cardiovasculaire se met à augmenter rapidement."