A la Résidence Ferdinand Nicolay, on a décidé d’installer le wifi. Désormais chaque semaine, une newsletter est envoyée aux familles pour mieux communiquer, et les résidents auront accès à des tablettes électroniques.
Pour Alain Collard, le système porte déjà ses fruits : "Une résidente centenaire communique déjà régulièrement avec sa nièce. Ça se passe très bien. C’est chouette aussi pour les familles plus éloignées", confie-t-il enthousiaste. Pour lui, ces nouvelles technologies seront de plus en plus simples à utiliser par les futures générations de résidents qui seront plus aguerries.
"Voilà qui va diminuer le sentiment de solitude de manière considérable dans les maisons de repos." Mais ces nouveaux réflexes ne remplaceront jamais le contact humain.
La méthode Tubbe améliore le bien-être
Pour lutter contre l’isolement, la maison de repos Regina à Moresnet, a mis en place depuis trois ans, une méthode suédoise appelée "Tubbe", axée sur le bien-être des personnes âgées. Dans ce cadre, les résidents restent autonomes et décident de leur quotidien, comme leurs activités, les menus ou encore l’aménagement des espaces de vie.
Les collaborateurs sont eux aussi davantage impliqués, entre autres sur la manière d’aborder le travail. Ils sortent de leur rôle de simples soignants et ont du temps à consacrer aux contacts sociaux. La direction passe quant à elle d’une posture de dirigeant à celle de coach.
Tony et Helga vivent ensemble dans cet établissement, et ont pu installer leurs propres meubles dans leur chambre commune. "C’est essentiel, on doit se sentir chez soi", témoigne Tony. Helga constate quant à elle la liberté laissée aux seniors : "On a déjà connu d’autres maisons de repos, mais ici c’est magnifique".
"La socialisation des personnes âgées n’est pas différente de la nôtre, nous avons besoin de rencontres, analyse la directrice, Gabrielle Tribels. Dès lors, pourquoi les empêcher de vivre ici ce qu’ils feraient chez eux."
D’ailleurs, elle met un point d’honneur à rappeler à leur arrivée, qu’ils n’entrent pas en prison ou dans un hôpital. "Des familles nous demandent si elles peuvent reprendre occasionnellement leur parent chez elles. La réponse est évidente. Le résident est ici chez lui et c’est lui qui décide."