On n'est pas des pigeons

Les livreurs de courses alimentaires ne voient pas le robot livreur de Carrefour d’un bon œil

Le robot-livreur de courses est annoncé!

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Croisé depuis des mois sur les trottoirs asiatiques, le robot livreur de courses est annoncé chez nous par le groupe Carrefour pour l’été. Le groupe Colruyt a lui aussi testé son modèle avec succès sans prévoir de date de sortie officielle.

Il faut dire qu’il y a toute une législation à créer afin d’intégrer ces nouveaux "véhicules" robotisés dans la circulation.

Le robot livreur Carrefour est en test actuellement.
Le robot livreur Carrefour est en test actuellement. © Carrefour group

Le principe est simple

Le client effectue ses achats en ligne, un opérateur remplit le coffre du robot, puis programme la destination de l’engin à 4 roues. L’AI (Intelligence Artificielle) fait le reste : contact avec le client, parcours GPS et déplacement respectueux des autres usagers. Bien sûr la livraison écologique est mise en avant.

Le robot livreur plaît déjà à certaines catégories de consommateurs comme les seniors, les personnes malades qui éprouvent des difficultés à sortir, les étudiants et les associations sportives notamment.

Autant dire que les livreurs professionnels de courses alimentaires et autres ne partagent pas leur enthousiasme.

Des taximen et des livreurs professionnels dubitatifs mais… inquiets

Smiling man giving paper bag of groceries to woman standing at doorway
Smiling man giving paper bag of groceries to woman standing at doorway © Tous droits réservés

Livrer des courses est aujourd’hui une tâche prise en charge par certaines sociétés de taxi et par des livreurs professionnels ou occasionnels (type plateforme Shopopop). Ces livreurs ne croient pas trop aujourd’hui au modèle de livraison "robot". Sans rejeter en bloc les avancées technologiques, ils estiment que la déshumanisation du service à domicile ne plaira pas du tout à la clientèle.

Et d’avancer leur atout : le contact social ! Une dimension indispensable d’après Sandrine, driver (chauffeur livreur) notamment pour Collect and Go. "Contrairement à nous, un robot ne prendra pas de nouvelles du client, ne discutera pas durant quelques minutes avec lui pour identifier ses éventuels besoins ou problèmes ". Sandrine reconnaît tout de même que si les clients succombaient aux sirènes des dernières innovations technologiques en matière de livraison - drones aériens ou robots roulants - son activité valorisante d’aide à la population disparaîtrait plus que probablement.

C’est donc aux clients bénéficiant des livraisons de courses à domicile d’ouvrir leur porte aux droïdes… ou pas.

Retrouvez "On n’est pas des pigeons" du lundi au vendredi à 18h30 sur la Une et en replay sur Auvio.

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