Coupe du Monde 2022

Les larmes de Lukaku, les papys répondent, un lutin magique : 6 enseignements après Croatie - Belgique

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Venus sur cette Coupe du monde 2022 pour remporter (enfin) un trophée, les Diables Rouges ont malheureusement quitté le tournoi au tournoi de leur partage (0-0) face à la Croatie.

Une rencontre au sujet de laquelle on peut tirer quelques enseignements. En voici six.

1. Les surprises de Roberto, épisode 3

Leander Dendoncker titulaire face au Canada, un plan tactique inédit contre le Maroc et une troisième surprise d’entrée face à la Croatie. Un nouveau système défensif hybride et "un plan" comme avait indiqué Roberto Martinez avant la rencontre. Leandro Trossard en faux 9, Dries Mertens (qui a loupé les deux occasions belges en première période), Yannick Carrasco et Dendoncker titularisés. Quatre changements par rapport à la précédente rencontre. Autant l’avouer, on s’est demandé où allait le Catalan. Le sélectionneur a sorti un nouveau lapin de son chapeau avec un objectif : "frustrer la Croatie en première période puis faire entrer Romelu Lukaku pour profiter des espaces".

2. Les larmes de Big Rom

Romelu Lukaku, justement. Non disponible en début de tournoi, courant constamment derrière le chrono depuis le début de la compétition, le meilleur buteur de l'histoire des Diables Rouges est entré sur la pelouse avec une grosse étiquette sur le front. Le facteur X, celui par qui la différence pouvait se faire. C’est exactement ce qui s’est passé. Il a fait vibrer notre attaque... et trembler la défense adverse. Cinq grosses opportunités pour Big Rom, dont un poteau, mais pas de but au final. Il avait tout pour sauver les Diables, il quittera le stade en séchant ses larmes.

3. La mentalité retrouvée

Certes les Belges n’ont pas gagné, certes ils sont éliminés. Oui. Mais force est de constater qu’ils ont retrouvé de la hargne après deux premières rencontres… intrigantes. Ils étaient sur la bonne voie dans cette partie, surtout en deuxième mi-temps, mais en vain. La pièce aurait pu tomber d’un côté comme de l’autre suite à la montée de Lukaku. Elle a préféré rester sur la tranche, précipitant l’élimination de notre formation noire-jaune-rouge. Les Diables terminent au moins sur une note un peu positive.

4. Les papys de la défense

Moqués, charriés, pointés du doigt, ils ont résisté. Toby Alderweireld et Jan Vertonghen ont beau ne pas être les plus rapides, ils compensent avec de l’expérience et un sens du placement efficace, faisant ça et là une poussée sur l’adversaire au bon moment. Ils ont de la roublardise à revendre, comme sur ce retour défensif du gaucher seul face à Ivan Perisic, à quinze minutes du terme, ou ce geste ad hoc du droitier face à Borna Sosa à la 90e minute alors que ce dernier partait dans un slalom géant. Et quand ils ont débordé ou qu’une frappe de loin est déclenchée, Thibaut Courtois est là pour sauver les meubles. Mine de rien, la Belgique a réalisé deux clean sheets en trois rencontres. Maigre consolation. Pendant ce temps, de l'autre côté de l'aire de jeu, Michy Batshuayi plantait l’unique rose de notre formation dans ce tournoi face au Canada.

5. Le lutin, le poison et le gamin

Si la Croatie est parvenue à tenir tête aux Belges, c’est en bonne partie grâce à trois bijoux évoluant en ses rangs. Luka Modric a rappelé qu’il était un phénomène. Vitesse d’exécution, construction précise, feeling irréprochable : le lutin magique impressionne encore malgré ses 37 ans. Il a toujours le geste juste, la déviation adéquate ou l’extérieur du pied droit parfait. Il a d’ailleurs été élu homme du match. Ivan Perisic a joué bien des tours à Thomas Meunier dans cette partie, notamment après moins de quinze secondes de jeu. Le joueur, passé par… Roulers et le FC Bruges, est un poison, le joueur dont il faut constamment se méfier. Un régal. Tout comme Joško Gvardiol, 20 ans à peine. Le défenseur de Leipzig attire les regards des plus grosses cylindrées du foot. Les plus grands se l’arrachent. Logique quand on voit son sens du placement, ses interceptions et sa faculté à s’infiltrer en sortant de sa défense.

6. Les six punis

Trois rencontres. 270 minutes (sans compter les arrêts de jeu). Certains joueurs du noyau des Diables Rouges ont chauffé la banquette et n’ont pu la quitter. C’est le cas des deux gardiens réservistes, Simon Mignolet et Koen Casteels, ainsi que de quatre éléments. Ils se nomment Zeno Debast, pourtant titularisé lors des trois derniers matches avant la Coupe du monde, Wout Faes, Arthur Theate et Hans Vanaken. Pour les trois premiers nommés, leur heure viendra sans doute. Pour le Brugeois de 30 ans, l’éclosion d’Amadou Onana est venue contrecarrer ses chances d’obtenir du temps sur les pelouses de Doha.

Coupe du monde 2022 : les Diables Rouges alignés face à la Croatie
Coupe du monde 2022 : les Diables Rouges alignés face à la Croatie © Tous droits réservés

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