La Coupe du monde bat son plein, les crampes aussi. Pour comprendre pourquoi elles semblent si fréquentes depuis le début de la compétition, nous avons interrogé Fred Renotte, préparateur physique au Sporting de Charleroi.
"C’est toujours une question d’acclamation. La chaleur est un facteur important au vu du contexte de l’organisation de la Coupe du monde. Il n’y a pas eu le temps de s’acclimater au climat. Habituellement, les joueurs ont deux, trois semaines pour récupérer, recharger les batteries physiologiques et mentales. Ici, ils n’ont pas eu le temps et sont directement rentrés dans le bain. Les joueurs qui sont en Europe sont passés de l’hiver à l’été en une semaine, ça peut jouer aussi. Sur place, ce n’est rempli que d’air conditionné dans les hôtels, il faut aussi s’adapter à cela.", a-t-il expliqué en préambule.
Les calendriers ayant été resserrés avant le tournoi, ce rythme infernal pourrait peser selon lui : "Les joueurs n’ont pas eu le temps de récupérer après les compétitions. La fréquence et le temps de récupération jouent beaucoup. La récupération devient un entraînement donc ils n’ont pas le temps de récupérer. La fatigue est un élément causant des blessures. Les blessures musculaires sont principalement dues à cela. Le risque de blessures pour les équipes qui iront loin dans le tournoi est plus accru."
Le temps additionnel, beaucoup plus important qu’à l’accoutumée, pourrait également causer des blessures : "Ces quatre, cinq minutes supplémentaires qu’on ne voit pas dans les championnats traditionnels peuvent jouer un rôle important. D’autant plus que, dans le football moderne, les décisions se jouent dans le dernier quart d’heure, donc ces minutes supplémentaires peuvent jouer un rôle."
