Voilà une révolte qui ne se montre pas. Les images de la répression en cours en Iran sont d’une qualité médiocre. De courtes vidéos filmées souvent de loin avec des téléphones par des gens qui visiblement n’ont aucune compétence de vidéaste. Des images compressées pour passer plus facilement sur les réseaux sociaux. Les médias du monde entier doivent se contenter de ça depuis plusieurs semaines. La "révolte des voiles" se donne quasiment à huis clos, parce que le régime des Mollahs a coupé Internet au début de la répression. Une répression sanglante.
Des jeunes femmes, des étudiantes, des hommes aussi qui demandent plus de libertés pour les femmes, sont abattus, tantôt dans les rues, tantôt dans les écoles.
La révolte a commencé le 16 septembre dernier, quand les Iraniens apprennent la mort de Masha Amini, jeune femme arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir porté correctement son voile. La jeune femme est décédée après son passage au commissariat. Les manifestations qui ont suivi ont laissé éclater la colère d’une partie des femmes iraniennes. Elles brûlent leur voile, se promènent les cheveux à l’air et osent danser et chanter en public, ce qui est strictement interdit par les autorités.