Les jardiniers sont-ils les nouveaux ingénieurs ? Leur point commun, c’est en tout cas que les employeurs s’intéressent à eux avant la fin de leur formation. À l’Athénée provincial Jean Davesnes de Mons, c’est un phénomène relativement neuf, que constate François Carré, professeur d’horticulture : "Depuis quatre, cinq ans, les patrons viennent chercher les élèves, soit via les professeurs, soit par les stages".
Jardinier n’est pas un métier en pénurie selon le Forem, mais il fait tout de même partie des fonctions critiques, c’est-à-dire les métiers pour lesquels on observe des difficultés de recrutement des entreprises.
Avec ou sans formation ?
Certains jeunes sont d’ailleurs tentés d’aller travailler directement pour un employeur sans passer par la formation, explique Céline Danloy, cheffe d’atelier : "Il faut dire qu’il n’y a pas de réel accès à la profession. Mais l’horticulteur diplômé à l’avantage de tester toutes les activités du jardin. Il a plus de cartes en main et n’aura pas de mal à réorienter sa carrière en fonction des besoins du marché…"