Liège

Les inondations ont généré 450.000 tonnes de déchets et terres à traiter

Un peu partout en Wallonie, il y a des tas de terre et de gravats charriés par les inondations de juillet dernier. La région wallonne s’attaque à leur évacuation et traitement. Cela devrait prendre entre 6 mois et 1 an.

25 piscines olympiques de terre à traiter

Au cœur de la carrière Holcim à Trooz, une pelleteuse est posée sur un petit tas de terre. Elle remplit la benne d’un camion, 30 tonnes qui proviennent des zones sinistrées. Des tas similaires sont visibles sur une trentaine de sites en Wallonie, cela représente quelque 150.000 tonnes de terre "c’est l’équivalent de 25 piscines olympiques de 50 mètres de long, sur 25 de large et 3 de profondeur" précise Hervé Briet, directeur stratégie opérationnelle à la Spaque.

Direction l’A601, l’autoroute désaffectée

Le camion rempli quitte Trooz, direction l’A601, ce bout d’autoroute désaffecté à Herstal déjà utilisé pour le stockage des déchets au lendemain des inondations. C’est là que les terres seront stockées, analysées et traitées, car une majorité et polluée "ce sont des terres charriées donc l’eau les a emportées et mélangées avec le reste" constate Renaud Devriese, directeur des opérations à la Spaque "il y a des pneus, des plastiques, des morceaux de métal, des hydrocarbures ou encore des métaux lourds comme du plomb".

Ces terres seront principalement revalorisées via le secteur de la construction

Malgré les traitements, des traces de certains polluants peuvent toujours être présentes dans les terres. Cela conditionne leur seconde vie "les terres qui étaient polluées, on les retrouvera principalement dans le secteur de la construction. On pourrait imaginer que des terres non polluées iront sur des terres agricoles, mais ce sera exceptionnel. On parle d’une fraction extrêmement faible" détaille Renaud Devriese.

6 mois à 1 an de traitement

Les opérations d’évacuation et de nettoyage devraient durer entre 6 mois et un an. La région Wallonne a débloqué 75 millions d’euros pour s’occuper des 450.000 tonnes de déchets et terres répartis comme suit :

  • 150.000 tonnes de déchets ont déjà été traitées. 75% sont recyclés et les 25% restants ont été brûlés pour produire de l’énergie.
  • 150.000 tonnes de terres et boues charriées par les inondations.
  • 150.000 tonnes de déchets encore présents dans la nature qui devront être extraits et traités.

"Nos ambitions sont élevées" annonce la ministre de l’environnement, l’écolo Céline Tellier "les taux de recyclages sont exceptionnels, c’était inespéré vu leur état au lendemain des inondations. L’important, c’est de faire les choses avec méthode, avec rigueur, mais aussi donner des solutions rapides aux gens pour qu’ils retrouvent un cadre de vie le plus agréable possible".

Est-ce terminé pour autant ? Loin de là. Avec les 150.000 tonnes encore dans la nature et les chantiers de reconstruction qui vont débuter, les vallées sinistrées vont encore vivre avec les déchets un moment.

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