Les hôpitaux du groupe CHC interdisent désormais la quasi totalité des visites même si on possède le Covid Safe Ticket. Le personnel hospitalier estime que la mesure ne garantit pas à 100% la sécurité des personnes présentes dans le bâtiment. Par ailleurs, les hôpitaux considèrent qu'il leur est matériellement impossible de contrôler tous les visiteurs.
En apparence, lorsqu'on rentre à la clinique MontLégia, rien n'a changé. Les patients font toujours la file pour leurs consultations, les opérations sont maintenues mais dans les différents services d'hospitalisation du MontLégia et des trois autres cliniques du groupe CHC, la plupart des visiteurs ne sont plus admis. Dr Yannick Neybuch, le directeur médical adjoint du groupe santé CHC explique: "Nous voyons depuis les deux dernières semaines une très nette augmentation et nous avons vécu également deux clusters importants, donc un nombre de patients qui ont été infectés, lié à des visites, en tout cas c'est ce que l'on pense. Et donc, dans ce contexte-là, pour protéger nos patients et nos collaborateurs, on devait poser un geste fort."
La direction se justifie
L'hôpital pourrait en principe autoriser les visites en demandant le Covid Safe Ticket. C'est ce que prévoit le fédéral, mais ici, il y a dix entrées, les contrôles seraient donc compliqués, mais surtout, la direction estime que le Covid Safe Ticket ne règlerait pas le problème. "Nous pensons que si on avait voulu appliquer le Covid Safe Ticket, on aurait dû l'appliquer bien plus tôt. Là, on est dans une phase de l'épidémie où on pense que le Covid Safe Ticket tout seul ne sera pas suffisant pour contrôler les infections potentielles de nos collaborateurs ou de nos patients." explique Dr Yannick Neybuch.