Environnement

Les herbivores sont plus à risque d'extinction que les prédateurs

Les herbivores sont plus à risque d'extinction que les prédateurs.

© Gabriel Visintin / EyeEm - Getty Images/EyeEm

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Par RTBF TENDANCE avec AFP

Le risque est particulièrement élevé pour les reptiles herbivores, comme les tortues, et les grands herbivores, comme les éléphants. Mais la tendance se vérifie quels que soient l'habitat (désert, forêts...) et la classe (mammifères, oiseaux, reptiles) selon cette étude parue dans la revue Science Advances et portant sur plus de 24.500 espèces vivantes et disparues.

La taille et la position dans la chaîne alimentaire déterminantes

Les auteurs de l'étude, issus de plusieurs universités dont celle de l'Utah et l'Imperial College London, écrivent que les prédateurs sont souvent perçus comme les plus vulnérables en raison de leurs territoires étendus et du rythme faible de la croissance de leurs populations et parce que des études nombreuses se sont intéressées à des prédateurs spécifiques et charismatiques, effectivement en danger.

En réalité, "nous avons établi que le niveau trophique et la taille étaient des facteurs importants dans le risque d'extinction", disent les chercheurs. Le niveau trophique est le niveau des animaux dans la chaîne alimentaire : les prédateurs sont au sommet.

"Il y a tellement de données publiées que parfois, il suffit que quelqu'un les organise", explique Trisha Atwood, première autrice de l'étude.

Plus souvent victimes des espèces invasives ?

Les données compilées par le groupe s'intéressent à la fois au passé (remontant à la fin du Pléistocène il y a 11.000 ans), au récent (500 ans) et au présent, avec des conclusions similaires.

Environ un quart des espèces herbivores étudiées ici sont aujourd'hui menacées d'extinction, selon la classification de référence de l'Union internationale de protection de la nature (IUCN).

Les herbivores sont aussi surreprésentés parmi les espèces éteintes et 100% des reptiles herbivores des milieux marins sont aujourd'hui menacés.

Des exceptions apparaissent : les espèces piscivores et les charognards avaient aussi un niveau de risque relativement élevé. Et les prédateurs des océans sont, en réalité, très menacés.

Pourquoi les herbivores seraient-ils plus à risque ? Les chercheurs avancent une hypothèse : les espèces invasives (rats, insectes ou plantes) affectent de façon disproportionnée les reptiles herbivores, par rapport aux omnivores et aux prédateurs.

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