Le 1er mars marque le début du printemps météorologique. Et avec lui, les températures se font plus clémentes. Cette douceur printanière s’accompagne du retour des oiseaux migrateurs. Plusieurs téléspectateurs nous ont d’ailleurs fait parvenir sur Facebook des images du passage des grues cendrées, qui remontent vers le nord.
Ces oiseaux de grande taille, au plumage gris ardoise, passent l’hiver au chaud dans le Sud. Ils hivernent entre l’Espagne et l’Allemagne, sur un axe qui traverse l’Europe en diagonale. À la fin de l’hiver, ils entament leur remontée vers le nord pour aller nicher et se reproduire autour de la mer Baltique. Notre pays se trouve sur leur route, ce qui explique que l’on peut voir leur passage au-dessus de nos têtes chaque année. Un spectacle rempli de poésie et souvent immortalisé par de nombreux amoureux de la nature.
Un vol bien particulier
On reconnaît les grues cendrées assez facilement dans le ciel grâce à leur vol en forme de V, ou même de W si elles sont très nombreuses. Quand elles migrent vers le sud, sur une longue distance, elles se mettent en rang pour économiser de l’énergie. C’est un peu comme les cyclistes, elles se relaient tout au long du vol, ce n’est donc pas le même individu qui reste en tête tout au long de la migration.
Une autre particularité de leur vol : elles profitent de l’air chaud pour prendre de l’altitude en formant un cercle et ensuite elles poursuivent leur vol tout droit en forme de V. Et si chaque année elles prennent le même chemin, c’est parce que la plupart des oiseaux adultes savent déjà où aller, elles suivent simplement les éléments du paysage et ont une direction bien précise.
Leur cri aussi est reconnaissable
Les grues cendrées communiquent entre elles avec un cri bien distinctif. Contrairement à d’autres espèces d’oiseaux migrateurs dont le cri est plus discret, les grues cendrées possèdent un cri très sonore. Il n’est donc pas rare de les entendre avant de les apercevoir dans le ciel.
L’impact du changement climatique sur la migration
Ces dernières années, les ornithologues ont pu remarquer que de plus en plus de grues passent dans notre couloir de migration. Ils estiment leur nombre entre 200.000 et 300.000 grues sur la partie ouest de l’Europe. Les observer est donc devenu plus facile puisqu’elles sont plus nombreuses qu’auparavant. Avec le changement climatique et la hausse des températures, les grues hivernent plus près de chez nous et elles repartent vers le Nord plus tôt, déjà en février. Tandis qu’il y a encore quelques années, il fallait attendre que le mois de mars soit bien entamé pour assister à leur grand passage.
Gardez les yeux ouverts !
Vous avez raté leur récent passage ? Pas de panique ! D’autres oiseaux migrateurs vont encore passer au-dessus de nos régions. En Belgique, nous sommes plutôt bien situés et vous aurez l’occasion d’observer le passage d’autres espèces, telles que le pigeon ramier qui survole la vallée de la Meuse.