Il n'y a donc pas eu de surproduction électrique globale cet été, l'ensoleillement et la luminosité étaient en effet très stables. Les électriciens n'ont pas été surpris par des pics de production des installations solaires privées. Ils ont donc pu réguler la production des centrales classiques.
Mais, si l'on n'a pas battu le record historique de production solaire horaire en juillet, le mois dernier a quand même été de loin le plus productif de tous les mois de juillet en énergie solaire.
Explication: en 2013, le parc photovoltaïque n'a jamais été aussi important, une capacité de plus de 2500 méga watt/h. Aujourd'hui, en Wallonie par exemple, 6% des points de raccordements électriques ont des panneaux voltaïques et produisent donc leur propre électricité.
L'été dernier, notamment dans le Namurois, les panneaux solaires surchargeaient le réseau d'ORES en le déstabilisant. Cette année-ci, ce n'est pas le cas. Pourquoi ? Une porte-parole d'Ores explique: "Parce que contrairement à ce qu'on peut imaginer, un panneau photovoltaïque dont la température de surface dépasse 25°, perd un demi pourcent de rendement par degré supplémentaire au-dessus de 25°. Donc, par exemple, un panneau qui aurait une température de surface de 85°, donc je dis bien la température de surface du panneau, aurait une perte de rendement de 30%. Par une température comme nous avons pour le moment, parce que les panneaux photovoltaïques restent très chauds, ne refroidissent pas vraiment, le rendement diminue".
Alain Carlier