L’objectif a donc été de comprendre le fonctionnement de ces réservoirs souterrains : comment l’eau de pluie s’y infiltre-t-elle ? À quelle vitesse va-t-elle rejoindre la nappe phréatique en profondeur pour la recharger ? Est-elle stockée en route et si oui, de quelle manière ? Si cette eau d’infiltration était contaminée, quel serait l’impact pour l’eau du sous-sol ? Ces recherches ont été menées dans le laboratoire souterrain de la grotte de Lorette-Rochefort, un des premiers laboratoires souterrains dans le monde dédié à ces thématiques.
L’enjeu de ces recherches est primordial étant donné que les aquifères de ce type alimentent près de 25% de la population mondiale en eau potable. L’eau y transite très rapidement et est très exposée aux sources de polluants en surface. Il convient d’être particulièrement attentif à leur gestion pour protéger ces précieuses ressources et garantir la qualité de l’eau sans menacer l’équilibre naturel.
Amaël Poulain a ainsi développé des technologies de monitoring automatiques dans le but de répondre aux questions scientifiques que posent ces milieux. Pour déployer davantage ces technologies et les proposer aux acteurs du monde de l’eau, il a lancé une Spin-off avec Sofie de Volder, TRAQUA. L’entreprise propose une gamme de services spécialisés dans la caractérisation des écoulements d’eaux, souterraines bien entendu, mais également tout au long de la chaîne d’utilisation de l’eau : captages d’eau, distribution d’eau potable, réseaux d’eaux usées, traitement de l’eau. L’équipe met notamment en place des réseaux de suivi à l’aide de sondes automatiques pour cartographier au mieux les relations hydrogéologiques à l’échelle d’un territoire ou sur une problématique particulière (contaminations, fuites, caractérisation de réseaux, conflits liés à l’eau…).