On compte une soixantaine de fermes pédagogiques en Wallonie. Ces fermes existent depuis plus de 20 ans mais ne sont reconnues officiellement que depuis quelques jours, via un arrêté du gouvernement wallon.
Un certain nombre de critères ont été définis pour protéger ce concept de ferme pédagogique. "Aujourd’hui, au travers de cet arrêté, on reconnait toute l’importance que ces fermes pédagogiques ont pris dans l’agriculture et sa diversité, mais aussi au niveau de l’éducation, déclare le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, venu mardi à la ferme de la Géronne à Chêne-Léglise (l'une des premières fermes pédagogiques en Wallonie) pour en préciser le contenu. Les enfants sont en immersion dans une vraie ferme, avec une production quotidienne. Pour nous, il était important de protéger ces fermes pédagogiques de toute une série d’intervenants qui utilisaient le même vocable sans spécialement en avoir le droit. A savoir que ces fermes qui n’en sont plus vraiment une et dont les activités proposées aux enfants ne répondent pas aux critères de pédagogie."
Arsène-Marie Jacques, de la ferme de la Géronne (à Chêne) réclamait depuis longtemps cette reconnaissance ainsi qu’un intérêt plus marqué de la part du politique. C'est donc chose faite. "Cela fait 22 ans qu’on attendait notre ministre de l’Agriculture, qu’il vienne voir ce que nous faisons ici. Là, il est enfin venu et ça fait chaud au cœur. Pour nous, il devait urgent que notre métier soit enfin reconnu et qu’on pose clairement des balises."
Dans les faits, les fermes pédagogiques ont deux ans pour introduire une demande de reconnaissance. La demande doit venir d'un agriculteur en activité, et ce dernier (ou un animateur) doit disposer d'une formation pédagogique. Des critères de sécurité et d'hygiène sont également pris en compte.