Les Etats-Unis "condamnent l'offensive du régime" syrien contre l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, "soutenue par la Russie et l'Iran", a affirmé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué.
"Les Etats-Unis condamnent l'offensive que le régime d'Assad, soutenu par la Russie et l'Iran, mène contre la population de la Ghouta orientale", déclare la présidence américaine, qui accuse également Moscou d'ignorer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à une trêve de 30 jours en Syrie.
Responsabilité de la souffrance
Pour la Première ministre britannique Theresa May et le président américain Donald Trump, le régime syrien et la Russie ont "la responsabilité écrasante de la souffrance humaine déchirante" dans la Ghouta orientale, a indiqué dimanche Downing Street.
Theresa May et Donald Trump se sont entretenus dimanche au téléphone. "Ils ont discuté de la Syrie et de la situation humanitaire effroyable dans la Ghouta orientale. Ils ont convenu que c'était une catastrophe humanitaire et que le régime syrien et la Russie, en tant que principal soutien du régime, portaient la responsabilité écrasante de la souffrance humaine déchirante", a indiqué Downing street dans un communiqué.
De son côté, le président français Emmanuel Macron, a demandé dimanche à son homologue iranien Hassan Rohani "d'exercer les pressions nécessaires" sur le régime syrien pour faire cesser les attaques contre la population de cette enclave rebelle aux portes de Damas, lors d'un entretien téléphonique, a rapporté l'Elysée.
Armée syrienne en progrès
L'armée syrienne a "progressé sur plusieurs" fronts dans la Ghouta orientale, a annoncé dimanche une source militaire citée par l'agence officielle Sana.
Soutenu par l'allié russe, le pouvoir de Bachar al-Assad tente de reconquérir ce dernier fief rebelle aux portes de la capitale, où quelque 400.000 civils assiégés depuis 2013 vivent une grave crise humanitaire.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 24 février à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie. Sans succès. Quelques jours plus tard, une trêve quotidienne de cinq heures pour permettre l'entrée de l'aide ou la sortie d'habitants ou de blessés de l'enclave a été décrétée par la Russie, mais les protagonistes se sont aussitôt accusés mutuellement de l'avoir violée.