"Tous les Etats, à l'exception de la Belgique et du Luxembourg, ont donné leur accord à ce compromis", a annoncé le ministre grec de l'Environnement, Ioanis Maniatis, dont le pays préside actuellement l'UE.
Le nouveau cadre permet à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination.
Les Etats membres anti-OGM ne pourront en revanche pas interdire le transit sur leur territoire des OGM autorisés.
L'accord ouvre désormais les terres de l'Union européenne à la culture des OGM, une mesure attendue par les semenciers depuis quatorze ans.
"Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s'ils souhaitent cultiver ou non", a expliqué la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal.
Ce nouveau système "permet du sur mesure", s'est félicité la ministre néerlandaise Wilma Mansveld.
Son homologue luxembourgeoise Carole Dieschbourg a en revanche émis de sérieuses réserves sur la solution retenue en raison du "rôle important laissé aux entreprises de biotechnologies" et a dit redouter "une vague d'autorisation de cultures" dans l'UE.
La Belgique s'est également abstenue mais son représentant, le diplomate Olivier Belle n'a pas expliqué sa position.
L'accord politique est une étape dans le processus. Il doit encore être avalisé par le nouveau Parlement européen qui entre en fonctions le 1er juillet.
Écoutez les explications de Anne Blanpain ci-dessous.