Le salon Digitalize se tient pour l’instant à Namur Expo. Les sociétés, PME et indépendants qui désirent franchir le pas de la digitalisation ou poursuivre leur informatisation et leur numérisation peuvent y rencontrer de nombreux experts dans différents domaines : marketing, sécurité informatique, comptabilité ou encore gestion du personnel. Les entreprises n’ont pas le choix : il faut prendre le train du numérique au risque de rester à quai tout en sachant qu’informatiser ses services, la gestion de ses données ne se fait pas en un jour et nécessite des compétences.
Paul de Sauvage, le patron du groupe immobilier Actibel est conscient des défis qui l’attendent : " Nous avons déjà bien avancé mais il faut renforcer cette digitalisation dans de nombreux domaines comme le flux des informations, les ressources humaines, les finances etc. Nous ne pouvons pas ignorer cette évolution. On a d’ailleurs vu avec la crise du Covid que les entreprises peu digitalisées ont souffert ! "
La société de construction Thomas et Piron a pris le train de la digitalisation en 2018 en numérisant par exemple la localisation du petit matériel sur chantier ou encore la gestion des prestations du personnel et des ouvriers. "Avant c’était une feuille de papier qui était rentrée par les chefs d’équipe", explique benjamin Bostoen, le directeur informatique. " Désormais, tout cela se fait de manière digitale ; une tablette connectée est utilisée quotidiennement pour rentrer les heures. "
Cette digitalisation peut aussi susciter des craintes. La numérisation des données implique une prise de risque en terme de sécurité informatique. Pour répondre à ce problème de vulnérabilité, de nombreuses entreprises spécialisées en cybersécurité sont présentes au salon. C’est le cas d’Eye Security dont Anne Masson est la directrice générale : " Le problème c’est que beaucoup d’entreprises n’anticipent pas alors qu’un piratage peut mettre à l’arrêt une usine, bloquer une activité, nuire à leur image et coûter évidemment beaucoup d’argent."
L’enjeu est de taille : selon un récent sondage, les entreprises ont une chance sur cinq d’être victime de pirates informatiques.