Des certitudes autour d’Omicron, il n’y en a qu’une : sa contagiosité est plus élevée que ses prédécesseurs (la communauté scientifique doit encore déterminer à quel point il est plus transmissible que le variant Delta). Des tendances, quelques-unes : B.1.1.529, de son petit nom phylogénétique, serait à priori moins dangereux. Plusieurs études partagent des chiffres rassurants (de 50 à 70% moins de risque d’être hospitalisé sous Omicron que sous Delta, selon la dernière étude britannique), mais les incertitudes sont élevées, vu le nombre d’hospitalisations limitées sur lesquelles se baser.
Par contre, il serait capable d’éviter une immunité développée via les vaccins ou développée depuis une infection à un autre variant.
Des premières données, venant aussi du Royaume-Uni, laissent penser que l’efficacité du booster vaccinal s’estomperait de 10% à 25% déjà après dix semaines : des données à prendre avec prudence, qui doivent encore se confirmer (ou s’infirmer) dans les prochaines semaines.
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Conséquence de la prise de pouvoir de ce variant aux multiples mutations, le nombre de contaminations grimpe en flèche dans plusieurs pays. Avec cette fois une alerte particulière, venant des services pédiatriques de certains hôpitaux : une augmentation des hospitalisations des enfants, une tranche d’âge jusqu’ici relativement épargnée par le Covid-19.
Est-ce simplement un effet statistique, vu que le nombre de cas explose, ou le variant Omicron serait-il susceptible d’infecter plus sérieusement les enfants ? Tour d’horizon des données disponibles, en Afrique du Sud, États-Unis, Royaume-Uni, France, et Belgique.