Une peur présente chez de nombreuses personnes dans le monde : les enfants passent trop de temps devant les écrans (ordinateurs, smartphones, télévisions, etc) et cela met en danger leur bon développement intellectuel.
Régulièrement exprimée depuis des années dans un contexte d'essor des nouvelles technologies, cette crainte a trouvé un nouvel écho avec la crise du Covid. La fermeture des écoles et les confinements ont particulièrement exposé les enfants aux écrans, que ce soit dans un cadre scolaire ou récréatif.
Les écrans auraient "une influence néfaste sur le sommeil, l'alimentation ou encore la gestion des émotions", ils menaceraient aussi "l'acquisition du langage (et) la mémorisation des savoirs", martèlent les signataires français de la tribune, qui ont déposé fin février une proposition de loi pour mener des actions de sensibilisation.
Pourtant, ces inquiétudes sont loin de faire l'unanimité chez les psychiatres et les spécialistes du développement de l'enfance.
Les études sur le sujet sont nombreuses mais leurs conclusions varient beaucoup et leur qualité est très inégale.
Chez les enfants de moins de douze ans, il existe bien un lien entre le temps passé devant les écrans et d'éventuels problèmes comportementaux mais celui-ci est "faible", montre une étude publiée cette semaine dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Psychiatry, l'une des principales revues de recherche psychiatrique.