Depuis la fin décembre, plusieurs élèves de la section coiffure de l’institut Maria Goretti, à Angleur, sont désespérément à la recherche de modèles, essentiellement masculins, pour diverses épreuves qui se déroulent en ce mois de janvier. Ces demandes, sur divers réseaux sociaux, posent évidemment des questions de principe, puisqu’il s’agit en définitive de couper, de brusher, de permanenter, de colorer des gens extérieurs à l’école, et extérieurs à la "bulle sociale" de ces étudiantes et étudiants. Est-ce compatible avec le code rouge, en vigueur dans l’enseignement ?
La réponse est oui. La ministre Caroline Désir se réfère à sa circulaire, prise en accord avec les autorités sanitaires. Dans deux secteurs de l’apprentissage professionnel, l’hôtellerie et l’esthétique, un public est toléré, en quantité minimale, pour goûter les préparations culinaires par exemple, ou en l'occurrence servir de cobayes pour des soins de la personne. Dans le cas contraire, les jeunes en formation seraient bloqués, et ne pourraient plus progresser dans la pratique d’un futur métier, fût-il de contact.
Plusieurs capilliculteurs qualifient cette autorisation de concurrence déloyale. Une accusation à relativiser, vu le nombre extrêmement limité de "clients" qui seraient, de la sorte, détournés des salons de professionnels lors de la réouverture…qui n'est toujours pas d'actualité.