Icône représentant un article audio.

La Première

Les éditeurs belges doivent-ils unir leurs forces face au monopole du marché français ?

Tendances Première: Le Dossier

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

En 2022, les éditeurs belges ont dû s’adapter en temps réel à l’explosion des coûts de production et à l’indexation des salaires. Faut-il mutualiser ? Benoît Dubois, directeur de l’ADEB, Emilie Malburny, éditrice et Geoffroy Wolters, directeur de la CIACO, livrent leur expérience dans Tendances Première en direct depuis la Foire du Livre.

© Luis Alvarez/Getty image

Quand les librairies ont réouvert leurs portes après le lock down, les distributeurs français n’ont pas laissé de place aux "petits éditeurs belges", explique Geoffroy Wolters. Cerise sur le gâteau, l’explosion des coûts de productions a succédé au covid, et la Belgique était au premier rang de l’hécatombe : "Notre marché est dicté par des normes venant de Paris. Et si nous avons connu 12% d’inflation en 2022, en France ce n’était que 6%. Quand vous allez dans une librairie actuellement, 95% du livre sont importés ou réimportés de France." En somme, ce monopole français rend le marché du livre difficile d’accès aux éditeurs belges.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, la librairie indépendante est très importante : plus d’un livre sur trois est vendu par des librairies indépendantes. Ce système demande donc de démarcher auprès de chaque librairie. Un travail gargantuesque pour l’éditeur. La solution de Benoît Dubois : mutualiser la distribution du livre belge pour favoriser sa diffusion. Cette interconnexion des librairies indépendantes permettra une mise à disposition du livre au plus grand nombre.

Le projet est en marche avec CIACO, une coopérative engagée dans le développement durable et dans la mutualisation de la distribution. La Belgique francophone compte environ 90 librairies indépendantes. CIACO lance donc un référencement du livre qui tend à harmoniser et fluidifier le marché indépendant du livre.

Inscrivez-vous à la newsletter LaPremière!

Info, culture et impertinence au menu de la newsletter de La Première envoyée chaque vendredi matin.

Articles recommandés pour vous