Quelles réponses en Wallonie et à Bruxelles ?
Le harcèlement scolaire est devenu une préoccupation importante ces dernières années. Certaines écoles ont donc décidé de prendre des mesures spécifiques, souvent en associant les centres PMS, centres phsycho-médico sociaux. Mais d'autres établissements n'ont rien mis en place.
En réalité, la politique en matière de prévention est un peu floue et hésitante.
En 2015, le gouvernement de la Communauté française à mis en place un dispositif expérimental de : "prévention et de prise en charge du harcèlement, du cyber harcèlement, des violences visibles et invisibles et des discriminations au sein de l’établissement scolaire".
Ce programme à été pensé et dirigé par l'Université de Mons, en particulier par le psychologue Bruno Humbeek. Il prône par exemple les espaces régulés dans les cours de récréation (un zone pour les activités calmes, une autre zone pour le foot). Le programme plaide aussi pour la médiation entre pairs. C'est-à-dire la création au sein des classes d'espaces de médiation au sein desquels les élèves font appel à leur intelligence émotionnelle et collective. Le dispositif prévoit aussi la création d'un conseil de classe.
103 écoles ont mis en place le dispositif complet, 211 l’ont fait de manière partielle...sur 2700 écoles en Communauté française. Mais son efficacité à été remise en cause par un rapport d’évaluation de l'UCL. Les chercheurs ont comparé les groupes-classes qui ont bénéficié du programme expérimental à un groupe témoin. Ils n'ont observé aucune amélioration. La stratégie idéale de lutte contre le harcèlement ne fait pas (encore) consensus au sein des spécialistes en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le gouvernement a aussi décidé de subsidier d'autres projets à une échelle moins importante. Un numéro vert "Ecole-Parent" destiné à informer les témoins et victimes de violences scolaires à été mis en place. Les équipes mobiles, qui peuvent intervenir dans les écoles en cas de situation de crise, ont été sensibilisées au harcèlement scolaire. Enfin, toutes les écoles vont devoir bientôt toutes se doter d'un plan de pilotage.
Mais, la Belgique francophone reste assez peu avancée en la matière. A la différence de la Finlande ou de l'Irlande, nous n'avons pas développé une stratégie globale, un programme généralisé, structuré et coordonné de lutte et de prise en charge du harcèlement et le cyber-harcèlement dans les écoles.