Les Éclaireurs : Daltonisme, Migration & Escavèche de Chimay

Natacha Aucuit est titulaire d'un Baccalauréat en Histoire et d'un Master en Histoire et Culture de l'Alimentation, tous deux obtenus à l'Université François Rabelais de Tours.

Natacha Aucuit est chercheure au Département Histoire de l'Université de Namur pour le compte de la cellule AgriLabel, la cellule d’appui aux producteurs mise en place par la Région wallonne pour la reconnaissance des produits du terroir wallon en tant que AOP, IGP et STG ou en Qualité différenciée.

AOP : L'Appellation d'Origine protégée désigne la dénomination d’un produit dont toutes les étapes de fabrication doivent avoir lieu dans une aire géographique définie, avec un savoir-faire reconnu et constaté. Elle témoigne d’un lien essentiel et exclusif entre les spécificités du produit et son terroir d’origine. (Exemple : le Beurre d'Ardenne AOP, le Fromage de Herve AOP ainsi que les vins Côte de Sambre-et-Meuse AOP, Crémant de Wallonie AOP et Vin mousseux de Qualité de Wallonie AOP.)           

IGP : l'Indication géographique protégée désigne des produits dont les caractéristiques sont étroitement liées à une zone géographique déterminée, dans laquelle se déroule au moins une étape de leur fabrication. Le lien entre le produit et son origine n’est pas exclusif. La réputation du produit peut suffire. (Exemples : le Pâté gaumais IGP, le Jambon d'Ardenne IGP, la Plate de Florenville IGP, le Saucisson d'Ardenne IGP et le Vin de Pays des Jardins de Wallonie IGP.)

STG : La reconnaissance spécialité traditionnelle Garantie permet de protéger une méthode de fabrication ou une composition traditionnelle d’un produit, sans lien avec une aire géographique. (Exemple : les Bières Lambic STG, Kriek STG et Gueuse STG.)

Qualité différenciée : Le système régional de Qualité différenciée permet la reconnaissance des produits qui se distinguent d’un produit standard de même nature; qui se différencient par le mode de production ou par une plus-value qualitative ou encore qui sont obtenus conformément à un cahier des charges agréé dont le respect est certifié par un organisme certificateur indépendant. 

Apposé sur un produit, le signe de qualité vise à informer le consommateur sur les caractéristiques particulières de ce produit.

Dans ce cadre, les recherches de Natacha Aucuit permettent d'établir le lien entre le produit et son terroir, de montrer son ancrage historique et de mettre en évidence sa réputation.

Dans la cellule Agrilabel, aux côtés des chercheurs du Département Histoire- PolleN de l’UNamur,  interviennent aussi des chercheurs de l'Université de Liège- Gembloux Agro Bio-Tech, qui prennent en charge le volet de la science agroalimentaire dans ses aspects technique, organoleptique et analytique.

Actuellement, Agrilabel travaille sur les produits tels que l'Escavèche de Chimay, le Boudin blanc de Liège, le Saucisson gaumais, la Viande de Blanc-Bleu Belge, etc. La cellule a participé à la reconnaissance de la pomme de terre Plate de Florenville IGP et du Saucisson d'Ardenne IGP. 

Laura Calabrese est professeure au Département des sciences de l’information et de la communication à l’ULB. Elle enseigne l’analyse du discours, la sociolinguistique et la communication et dirige le centre de recherche en information et communication de l’ULB (ReSIC). Elle coédite la revue de linguistique et analyse du discours Le Discours et la langue.

Laura Calabrese est spécialiste en analyse du discours.

Ses recherches récentes portent sur le sens et la circulation des mots dans le discours médiatique, politique et les réseaux sociaux. Elle s’intéresse plus particulièrement aux polémiques sémantiques autour de la multiculturalité, autrement dit à ces moments où les acteurs sociaux (politiques, journalistes, institutions, citoyens) se mettent à débattre des mots, à discuter leur sens, à proposer de nouvelles expressions, etc. Les mots sont à ces moment-là le symptôme d’une tension sociale où des groupes s’opposent pour imposer leur vision, leur signification.

Laura Calabrese a co-édité et co-écrit avec sa collègue Marie Veniard (Université Paris-Descartes) l’ouvrage Penser les mots, dire la migration (Editions Academia), où plusieurs chercheur-e-s suivent le parcours d’un mot : Accommodements raisonnables (Maryse Potvin) ; Allochtone (Antoine Roblain) ; Aventuriers (Cécile Canut) ;Communauté/communautarisme (Michelle Lecolle) ; Diversité (Laura Calabrese) ; Dublins/dublinés (Sandra Nossik) ; Etranger (Benjamin Boudou) ;Europe passoire/Europe forteresse (Julien Auboussier) ; Exilé (Sylvie Aprile) ;Français de souche (Sonia Branca-Rosoff) ; Intégration (Christine Barats) ; Islam/Occident (Ida Hekmat) ; Les mots en –migr (Pierre Fiala) ; Migrant/réfugié (Laura Calabrese) ; Multiculturel-le (Marie Veniard) ; Race (Emilie Devriendt) ; Réfugié (Karen Akoka) ; Sans-papiers (Salih Akin).

La publication de cet ouvrage, prévue fin septembre 2018, sera suivie d’une exposition.

Benoît Vrins est designer d’expérience utilisateur, il enseigne à la Haute Ecole Albert Jacquart et à l’IHECS Académy, et est le co-fondateur de l’agence Spade.

Benoît Vrins conçoit des sites web depuis plus de 15 ans. Après avoir fait ses armes dans une série d’agences de communication et publicité (BBDO, Média Animation, …), il fonde en 2011 avec Denis Balencourt et François Lamotte, l’agence Spade qui réunit des professionnels de la communication, du design et du web. Spade aide les entreprises, associations, startups dans le processus de mise en place d’un projet digital. Dans ce contexte, Benoît Vrins a collaboré, et collabore toujours, avec, notamment,  Amnesty International Belgique, Infrabel, Partenamut, la Croix-Rouge de Belgique.

Benoît Vrins a aussi animé des formations et ateliers à Paris Web, la FEWEB , Impulse Brussels. Il dispense actuellement un cours de design digital à la Haute Ecole Albert Jacquard à Namur, section "Design web & Mobile" ainsi qu’à l’IHECS Academy. 

En 2016 et 2017, Benoît Vrins a participé au programme de recherche "Visionary" financé par la Région Wallonne : un partenariat associant une Haute Ecole (l’HEAJ, la Haute Ecole Albert Jacquard), une université (centre PReCISE de l’Université de Namur) et une entreprise privée (Dogstudio). À ce partenariat s’ajoutent l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées AWIPH et l’asbl Accetics spécialisée dans l’accessibilité dont le rôle est d’accompagner et conseiller l’équipe de chercheurs.

VISIONARY s'inscrit dans une volonté de garantir l'accès et le confort d'utilisation des utilisateurs de services et applications en ligne souffrant de déficiences visuelles (et plus précisément des déficiences de la perception des couleurs et des contrastes).