Si Les dents de la mer a connu un succès phénoménal avec pas loin de 500 millions de dollars de recettes, en terrorisant des millions de spectateurs, il a aussi taillé une solide mauvaise réputation aux requins. Et si l’exploitation des requins au cinéma n’est pas née avec Spielberg, elle a déclenché une véritable "Shark mania" à l’époque et sérieusement entériné l’image du requin comme celle d’une bête tueuse et terrifiante qu'il faut massacrer.
Spielberg était interviewé dans l’émission de radio Desert Island Discs dans laquelle les invités sélectionnent musique, livre et objet de luxe ils emmèneraient sur une île déserte. Et il a lâché : "Je regrette vraiment que la population de requins ait été décimée à cause du livre et du film. Je le regrette vraiment, vraiment." À la question de savoir comment il se sentirait sur une île déserte entourée de requins, il a répondu : "C’est une des choses que je crains toujours. Pas d’être mangé par un requin, mais que les requins m’en veuillent en quelque sorte pour la frénésie alimentaire des pêcheurs sportifs fous qui s’est produite après 1975."