De son propre aveu, cela faisait six ans que l’actrice allemande Diane Kruger n’avait plus tourné en France. Elle fait son retour dans "Visions", un thriller psychologique réalisé par Yann Gozlan ("Un homme idéal" et "Boîte noire", avec Pierre Niney).
Visions
Diane Kruger incarne Estelle, une pilote de ligne très bien cotée qui, entre deux vols, retrouve dans sa luxueuse villa son mari Guillaume (Mathieu Kassovitz), avec qui elle essaye d’avoir un enfant… C’est dans cet état assez fébrile qu’elle recroise par hasard la route d’Ana (Marta Nieto), une photographe espagnole avec qui elle a vécu une aventure passionnée vingt ans auparavant. Ces retrouvailles troublent Estelle au plus haut point, l’attirance pour Ana rejaillit… Jusqu’au jour où la belle artiste semble disparaître sans laisser de traces.
Tout ou presque, dans ce thriller, semble emprunté à Hitchcock : les rapports de plus en plus chargés de soupçon au sein du couple Estelle/Guillaume, la culpabilité de l’héroïne, ses cauchemars (d’où le titre du film), la disparition d’Ana… Même la musique du film semble flirter avec celle de "Vertigo" signée Bernard Herrmann. Quant à Diane Kruger, on se prend à regretter qu’elle ne puisse faire un voyage dans le temps, elle aurait pu prendre la succession de Grace Kelly pour travailler avec le maître du suspense. Car si "Visions" lorgne vers l’art du grand Hitch, Yann Gozlan n’a hélas pas le talent du cinéaste anglais, et le twist final de son film apparaît bien abracadabrant.
Visions
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Roter Himmel (Ciel rouge)
Au centre de ce drame intime, Léon, jeune écrivain qui espère profiter d’une maison au bord de la mer Baltique avec David, un ami pour mettre la dernière main à son deuxième roman avant de revoir son éditeur. Sur place, le jeune homme a la mauvaise surprise de découvrir que la mère de David, sans y voir malice, a permis à une de ses connaissances, une jeune femme prénommée Nadia, d’occuper également les lieux. Léon qui sait, en son for intérieur, que son roman est insatisfaisant, rumine des pensées sombres et supporte très difficilement la compagnie de David et la joie de vivre de la lumineuse Nadia. La menace d’un incendie de forêt, annoncée par un ciel rougeoyant, va venir complètement modifier les rapports entre les protagonistes.
Le cinéaste Christian Petzold, auteur remarqué de "Barbara" et "Ondine", développe toujours un style délicat, empreint de non-dits et de sous-entendus, pour sonder les tourments de l’âme humaine. A travers le personnage a priori peu attachant de Léon, il dépeint le narcissisme parfois aveugle de l’artiste en devenir, son incapacité de s’ouvrir au monde qui l’entoure, sa maladresse à développer des rapports amicaux et généreux, parce qu’enfermé dans les impasses de son processus créatif. Petzold peut aussi compter sur la présence de la charismatique Paula Beer (déjà présente dans "Ondine" mais aussi dans "Franz" de François Ozon et "Werk ohne Autor" de Florian Henckel) qui apporte une véritable poésie au film.
Roter Himmel, Le Ciel Rouge
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Les Gentils
Michel et Blandine, à la tête d’une petite entreprise, sont en train de boire la tasse : leur principal commanditaire a mis les voiles et, face au carnet de commandes de moins en moins fourni, Michel n’a pas eu le courage de licencier une partie de ses employés et a préféré truquer ses comptes pour encore espérer un nouveau prêt de sa banque. Coupable de faillite frauduleuse, le petit patron, avant de purger une peine de prison, va risquer le tout pour le tout et tenter d’organiser un hold-up avec l’aide de son ancien comptable et d’un de ses ouvriers, histoire de se remettre à flot…
Les frères bruxellois Olivier et Yves Ringer, remarqués pour leurs films pour la jeunesse comme "Pom le poulain" et "Les oiseaux de passage", s’aventurent cette fois dans un genre très usité : la comédie et le film de casse. A l’actif des "Gentils" : des personnages attachants, bien campés par des acteurs belges en pleine forme (Renaud Rutten, Isabelle de Hertogh, Tom Audenaert…) et un scénario assez ingénieux. Au passif, hélas : un rythme indolent, trop posé, alors qu’on aimerait tant voir cette intrigue menée tambour battant, avec un grain de folie.
Les Gentils
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La séquence de Matin Première
Le bonus
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Diane Kruger était invitée sur La Première
Entrez sans frapper
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Le Mug d’ouverture
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