L’inflation a augmenté ces derniers mois pour atteindre des niveaux jamais vu au cours de la période récente. Par le jeu des mécanismes d’indexation, les taux élevés d’inflation font à leur tour grimper les coûts salariaux, a expliqué vendredi la Banque nationale de Belgique (BNB), lors d’une conférence de presse.
Ces coûts salariaux augmenteraient de pas moins de 4,5% en 2022. "Des chiffres rarement vus, jamais vus en fait", selon Geert Langenus, économiste à la Banque nationale.
"Bien qu’à terme, d’autres pays soient également confrontés à une certaine accélération de la croissance des salaires sous l’effet de la hausse de l’inflation, la compétitivité des entreprises belges en pâtira à court terme", prévient la BNB.
Néanmoins ce problème de perte de compétitivité est "temporaire", ajoute le gouverneur de la Banque nationale, Pierre Wunsch.
Les projections actuelles de la BNB donnent à penser que l’inflation particulièrement élevée est passagère et qu’aucune spirale de longue durée entre les salaires et les prix ne sera observée.
Cela s’explique par l’hypothèse selon laquelle la pression extérieure sur les coûts est appelée à se modérer dans le courant de 2022, détaille la Banque nationale, mais aussi par le fait que la forte croissance des coûts salariaux sera en grande partie compensée par la compression des marges bénéficiaires des entreprises.
La BNB estime que l’inflation refluerait même dès 2023 pour ne plus ressortir qu’à un niveau à peine supérieur à 1%.