Au cours des 20 dernières années, le Service des parcs nationaux (NPS) a suivi la population isolée des cougars de Los Angeles, dont on estime qu’elle compte entre 10 et 12 individus. Ils avaient déjà remarqué quelques signes inquiétants de consanguinité tels que des queues entortillées et du sperme de faible qualité. Mais les cougars tiennent bon malgré tout.
Rachel Blakey et des membres du NPS ont utilisé des données de géolocalisation issues de balises implantées sur les animaux pour comprendre l’impact de l’incendie de Woolsey, qui a brûlé 40.000 hectares de végétation en novembre 2018. Ce qu’ils ont découvert est loin d’être encourageant.
Après l’incendie, ils ont évité les zones brûlées utilisées auparavant pour prendre leurs proies en embuscade ou pour esquiver les confrontations entre mâles.
Ils ont aussi pris plus de risques en traversant plus de voies routières, dont des autoroutes. Leur fréquence de traversée de l’autoroute 101, une route à dix voies très empruntée, est passée d’une fois tous les deux ans à une fois tous les quatre mois. Selon Rachel Blakey, ce fut "très, très frappant puisque ces routes sont une cause majeure de mortalité pour cette population".
Les félins ont aussi dû effectuer plus d’efforts pour assurer leur survie. Ils ont parcouru presque 400 km par mois en moyenne (150 km de plus qu’avant l’incendie), augmentant ainsi leurs besoins en alimentation et les risques d’accrochages avec des congénères.