Le 6/8

Les cotisations sociales : ce qui change cette année pour les indépendants

Par ebaki via

Thierry Evens, porte-parole de l’UCM, a détaillé toutes les informations concernant les cotisations sociales ainsi que les nouveautés qui entrent en vigueur cette année, dans Le 6-8.

Les bases de la cotisation sociale : à quoi ça sert ?

Selon une étude récente de l’UCM, 1 indépendant sur 3 a du mal à payer ses cotisations sociales qui représentent une charge assez lourde. En effet, le montant équivaut à 20,5% du revenu de l’année soit à un minimum de 782 € par trimestre, quel que soit votre revenu.

Cette participation à la vie sociale est obligatoire et les dispenses sont d’applications uniquement en cas d’inondations, d’incendies ou d’accident.

Il ne s’agit pas d’argent jeté, rassurez-vous, la cotisation sociale donne accès à la sécurité sociale qui regroupe plusieurs avantages tels que : le remboursement des soins de santé, des indemnités en cas d’incapacité de travail ou d’invalidité, des droits passerelles et une pension pour vos vieux jours…

 

© Getty Images

Il existe des différences entre la protection sociale des salariés et celle des indépendants

A partir de l’année 2003, une évolution a été mise en place afin de réduire au maximum le fossé qu’il y avait entre les salariés et les indépendants, fortement désavantagés sur plusieurs domaines.

Aujourd’hui, l’écart n’est plus si grand mais il reste tout de même des différences dont la principale reste le montant de la pension. Les salariés ont une pension proportionnelle à leur cotisation qui peut aller de 1300  à 2500 € brut par mois. Les indépendants, eux, en ont une quasiment forfaitaire, qui commence aussi à 1300€ mais ne peut pas dépasser 1600€ par mois. Cependant, cette différence est en correction. D’ici 44 ans, le montant sera égal pour les 2 parties…

Il est à noter aussi que les indépendants ont désormais accès à une sorte de chômage d’un an, ce qui est déjà une avancée.

Les nouveautés pour l’année 2022

L'ajustement des cotisations sociales

Etant indépendant, vous êtes obligatoirement affiliés à une caisse d’assurance qui réclame 20,5% de votre revenu annuel. Cependant, comme il est impossible de connaître à l’avance ses revenus, elle réclame des cotisations provisoires. Pour les nouveaux indépendants, il s’agit d’un forfait et pour les installées, elle réclame 20,5% des revenues de 3 ans auparavant.

La nouveauté est que si par rapport à l’année de référence, votre revenu a augmenté, vous pouvez payer plus que le montant demandé afin d’éviter des mauvaises surprises lors de la régularisation. Et si vos revenus par rapport à 2019, dans ce cas comme nous sommes en 2022, ont diminué, vous pouvez aussi ajuster vos versements à la baisse.

Le report de paiement des cotisations

Au sein de certains secteurs, il y aura encore possibilité, ce premier trimestre, de faire un report de paiement de cotisations. Attention, il s’agit bien d’un report, ce qui veut dire que vous devrez tout de même payer, mais plus tard. En réalité, c’est une sorte de dette qu’on accumule de trimestre en trimestre.

 

La demande de dispense

En cas de fermeture ou de baisse de son chiffre d’affaires de plus de 40% par rapport au même trimestre, en 2019, il est maintenant possible de demander une dispense. La démarche pour y arriver a d’ailleurs été simplifiée. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’en cas de dispense, on ne constitue pas de droit à la pension. Il y a donc tout intérêt à réguler la situation une fois que vos revenus s’améliorent.

Retrouvez les dernières infos économiques et pour les indépendants avec Thierry Evens, et bien d’autres chroniques dans Le 6-8 en semaine sur la Une.

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