Critiqué pour ne pas s’être présenté mardi devant les députés, le Premier s’est défendu en mettant en avant son agenda chargé de rendez-vous incontournables : des discussions avec le FMI sur le budget de l’Etat, avec les partenaires sociaux, avec le Premier ministre vietnamien et avec la famille d’Olivier Vandecasteele, emprisonné en Iran.
Sur le fond du dossier et les critiques que le Premier ministre essuie ces jours-ci à propos de la réalité des chiffres du budget et les raisons qui poussé à la démission de la secrétaire d’Etat au Budget, Eva De Bleeker, Alexander De Croo a d’abord rappelé le fonctionnement d’un gouvernement. "C’est le gouvernement qui décide et les secrétaires d'Etat qui exécutent ! Et pas l’inverse", a déclaré Alexander De Croo. Et de rappeler, ce que le gouvernement avait décidé en conclave budgétaire, notifié ensuite par le gouvernement et qui devait être mis en œuvre par la secrétaire d’Etat au Budget. "Ce n’est que lorsque le gouvernement, à l’unanimité, décide de modifier un tel texte qu’on pourrait le faire", a précisé Alexander De Croo.
Quant aux messages WhatsApp que l’opposition met en avant pour estimer que le cabinet du Premier ministre avait validé l’approche budgétaire d’Eva De Bleeker, Alexander De Croo en minimise l’importance. "Bien sûr, les collaborateurs de cabinets ont des contacts les uns avec les autres […] via toutes sortes de canaux, notamment WhatsApp. Parfois, on utilise des textos, mais un tel message ne peut jamais révoquer une décision du gouvernement, en aucune façon", a estimé le Premier ministre.
Alexander De Croo ne nie pas l’existence de ces messages, "mais qu’il existe des messages pour approuver un exposé erroné par rapport au budget, ça, je le nie", a clamé le Premier ministre. De tels messages "n’existent pas. J’espère que je vous ai fourni toute la clarté", a ajouté Alexander De Croo. "Si on voulait apporter une telle modification, on le ferait par la voie indiquée, la voie législative, et pas par des messages", a-t-il poursuivi.