Les membres de l'opposition l'attendaient au tournant, et avaient clairement déclaré attendre de Charles Michel qu'il s'exprime sur les cas polémiques de Jan Jambon et de Theo Francken.
Lundi, le premier de ces deux nouveaux membres du gouvernement tenait des déclarations jugées indigestes sur la collaboration, quand le second apparaissait mardi au côté de Bob Maes, un ancien... collaborateur, mais aussi fondateur du VMO puis sénateur Volksunie, mis à l'honneur par la section anversoise de la N-VA à l'occasion de son nonantième anniversaire.
Onkelinx monte au créneau
Après le remplacement et la prestation de serment des députés devenus ministres par leurs suppléants, Siegfried Bracke prend la présidence de l'Assemblée. Une présidence qu'il promet d'exercer aussi bien "pour les membres de la majorité que pour ceux de l'opposition". Jusque-là, rien d'anormal : le silence règne, et seul résonne son micro dans l’hémicycle.
Mais c'est dès la prise de parole de la députée socialiste Laurette Onkelinx que le ton commence à monter. "Depuis la prestation de serment, deux faits majeurs sont venus perturber la jeune vie de ce gouvernement", dit la députée socialiste, ciblant bien entendu les cas polémiques du ministre et du secrétaire d'Etat N-VA, Jan Jambon et Theo Francken.
Avant d'être rejointe en ce sens par d'autres membres de l'opposition, elle demande que des explications soient fournies, par les deux concernés ou par le Premier ministre, et ce avant la déclaration gouvernementale.