En 2001, Fran Ridout et une équipe de l’unité de psychopharmacologie humaine de l’Université de Surrey en Angleterre ont organisé quelques "cocktails" pour les bénévoles de leur département. À l’insu des volontaires, Ridout a profité de l’occasion pour tester l’influence des bulles dans le champagne.
Elle a donné du champagne à 12 volontaires, la moitié a bu du champagne pétillant et l’autre moitié du champagne plat, préalablement purgé de ses bulles avec un fouet. La semaine suivante, elle a répété l’expérience mais en inversant les groupes. Chaque personne recevait deux verres de champagne, ajustés en fonction du poids pour que tout le monde boive la même quantité d’alcool par kilogramme de masse corporelle.
Et effectivement, les niveaux d’alcool ont augmenté beaucoup plus rapidement chez les buveurs de bulles.
Après seulement cinq minutes, ils avaient une moyenne de 0,54 milligramme d’alcool par millilitre de sang.
Ceux qui buvaient du champagne plat étaient en moyenne à 0,39 milligramme d’alcool.
La raison expliquant ce phénomène n’est pas encore certaine mais sachant que nous absorbons 20% de l’alcool que nous buvons dans l’estomac et le reste dans les intestins, une théorie serait que le dioxyde de carbone dans les bulles accélère le flux d’alcool dans les intestins et donc la rapidité de l’absorption dans le sang.