Pour son premier roman, qui figure parmi les finalistes du Prix Première 2023, Neïla Romeyssa soulève un pan méconnu des traversées des jeunes clandestins de la Méditerranée. À travers une fiction inspirée de témoignages réels, elle met en scène leurs émotions de l’exil.
Comment vivre à Alger, lorsque l’on a la vie devant soi, mais pas de travail et très peu de perspective ? On rêve souvent de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
C’est ce que va tenter Salim. Ce jeune algérois refuse d’être un 'désillusionnaire'. Il devient alors un 'harraga', un brûleur, quelqu’un qui brûle ses papiers pour passer les frontières.
Neïla Romeyssa nous décrit le départ, les encouragements reçus, les doutes et aussi les mises en garde, les prêcheurs de malheur, les passeurs, les semaines d’attente enfermé dans un lieu sinistre avant le bon moment pour enfin prendre la mer, les vives tensions dans les fragiles embarcations, les dangers, la soif, la peur avant l’arrivée et le mélange d’espoir et de désillusions.