A 28 ans, Anastacia Galouchka, travaille comme fixeuse pour le Washington Post en Ukraine.
Belgo-ukrainienne, elle grandit en Flandre. Après ses études secondaires, elle obtient un Master en droit International à la KULeuven et travaille pendant un an comme avocate. Ensuite elle déménage à Kiev et travaille plusieurs années comme experte en droit international pour une organisation ukrainienne. En octobre 2021 elle déménage à Rome où elle décroche un emploi pour la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations).
Passionnée par tout ce qui touche aux droits humains et très affectée par l’invasion russe, elle quitte son poste de juriste à la FA0 pour se rendre en Ukraine, pays natal de son papa où elle met ses connaissances au service des journalistes travaillant sur place.
En tant que fixeuse, Anastacia Galouchka voyage beaucoup dans le pays. Ses déplacements sont souvent difficiles en raison du couvre-feu. Et avec les contrôles et les barrages, il est difficile d’arriver à temps. Anastacia sert également d’intermédiaire pour tous les contacts que les journalistes doivent nouer sur le terrain. Ils ne parlent pas ukrainien et passent par elle pour des interviews ou lorsqu’ils doivent discuter avec des gens.
En plus de la traduction, la fixeuse doit également disposer d’un vaste réseau de relations. Elle doit trouver toutes les sources. C’est la chose la plus importante, avoir beaucoup de relations, connaître beaucoup de gens dans différents domaines de la vie – politique, économique et militaire – et avoir la capacité de les appeler.