Les Belges du Bout du Monde, Congoloptimistes en flamboyante RDC !

Installé sur place depuis trente-trois ans, Jean-Philippe Waterschoot est à la tête d’une des dernières entreprises belges uniquement présentes en RDC. D’abord active dans le textile, spécialisée dans la filière du coton, le groupe a dû se réorienter au fil du temps. Amoureux du pays, Jean-Philippe nous conte les liens, parfois difficiles mais toujours passionnés, qu’il entretient avec cette terre d’Afrique.

Jean-Philippe Waterschoot est né à Waterloo, dans le Brabant Wallon. Il a fait ses études à l’ULB à la Faculté des Sciences Appliquées. Sorti ingénieur civil, il a fait son service militaire à l’ERM puis, avec son épouse, ils souhaitaient partir à l’étranger, de préférence en Asie, mais le hasard en a décidé autrement. Des opportunités de travail l’ont mené dans les bureaux de TEXAF, pour un poste en RDC. Ils sont arrivés en novembre 1989 à Lubumbashi, déjà pour le groupe TEXAF. Ils y ont vécu 2 ans avant de rejoindre le "vaisseau amiral UTEXAFRICA" à Kinshasa en mars 1992.

Installé en République Démocratique du Congo depuis 1926, le groupe TEXAF est initialement connu dans l’industrie du textile avant de développer ses activités de gestion de portefeuille immobilier en 2007 et d’extraction CARRIGRES en 2009. Après la création de la fondation TEXAF BILEMBO en 2009, TEXAF décide en 2018 de jouer un rôle dans le développement de l’économie digitale en Afrique.

D’abord, TEXAF investit 1 million d’euros chez PARTECH AFRICA, un fonds d’investissement panafricain. En 2020, SILIKIN VILLAGE lance son campus qui accueille les activités de KINSHASA DIGITAL à travers son académie de formation de jeunes codeurs. La mission de SILIKIN VILLAGE s’élargit très vite avec le lancement en 2021 – en partenariat avec OVATION – d’un programme d’accompagnement de jeunes entrepreneurs congolais sous le thème de la ville durable.

Jean-Philippe se définit comme un "Congoloptimiste". Un acteur, plutôt qu’un spectateur. Un moteur. Il essaie d’être inspirant, d’apporter sa pierre à un édifice pour un mieux-vivre.

Barly Baruti est né à Kisangani au bord du fleuve Congo, au coeur de la forêt équatoriale, c’est là que Henry Morton Stanley a débarqué en 1877 (Stanleyville). Il évoque cette tranche d’histoire dans Madame Livingstone.

Ses parents étaient artistes. Son papa était peintre, ténor de l’école de Stanleyville et sa maman chantait dans les églises. Très tôt, il se passionne pour la bande dessinée.

Il a non seulement à son actif une vingtaine d’albums BD et des collaborations avec le studio Hergé à Bruxelles, mais aussi des compositions musicales, entre autres, avec le Baruti Trio.

Très impliqué dans la vie culturelle de son pays d’origine et de sa terre d’accueil, son nouveau projet "Le Village Flamboyant" fait doublement rimer Culture et Agriculture.

Pour illustrer les liens belgo-congolais, ci-dessous un bonbon radiophonique signé "Brel / Baruti"… Chanson enregistrée avec Jean-Louis Rasinfosse, Mwalimu (Pierre Vaïana) et Manzaka Mankoy (Fabien Degryse). Avec un solo très "African Jazz" pour rappeler le saxophoniste belge Fud Candrix.

1. La Villa Reypens à Kungi : rénovation des bâtiments et installation de la "Maison de Souvenirs" qui relate la "saga" de Jean-Baptiste Reypens et ses collaborateurs belges et congolais, la mission leur confiée par le Prince Léopold III en 1931, la création de l’Institut National pour l’Etude agronomique du Congo-Belge ou INEAC, l’ancêtre des INERA (Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique)
2. Le domaine agricole de Seke-Banza : développement d’un projet agricole avec écolage des jeunes de la région. Développement et mise en valeur des cultures et traditions locales. Les revenus tirés du domaine vont contribuer à financer le troisième pilier.
3. Le Village Flamboyant : une cité dédiée exclusivement à la Culture, point d’orgue du projet "Agri&Culture". Le site proposera plusieurs activités dont la "Case à mémoires", l’hérbergement des artistes en formation et un musée à ciel ouvert, parcours initiatique aux cultures des peuples Kongo, la mise en exergue des valeurs du passé en utilisant la technologie d’aujourd’hui.

Ce week-end, c’est le week-end de "La Fureur de lire" autour du thème "Lire autrement" pour mettre en avant les façons de lire inattendues dans des lieux insolites. Les Belges du Bout du Monde vous proposent de prolonger votre découverte du Congo avec les livres de Chantal Tombu et Alain Huart parus aux Editions Weyrich.

Alain Huart qui est à la fois un fidèle, un défenseur et un acteur de terrain connaît le Congo comme sa poche. D’origine Carolo, il a longtemps vécu à Waterloo et à Nivelles avant de partir en Afrique.

Son nouveau livre "Congo : Peuple & Forêts", paraîtra fin novembre.

Goûtez au dépaysement proposé par Adrien Joveneau et les Belges du Bout du Monde à 9 heures le dimanche en Radio sur La Première et abonnez-vous au podcast sur Auvio. Retrouvez aussi les histoires et les bons plans de centaines de Belges qui vivent aux quatre coins du monde sur la Carte des Belges du Bout du Monde.