C’était en octobre dernier. Antonin, un jeune étudiant, décédait après avoir participé à une activité de baptême dans le sud de la province de Namur. Un drame survenu après d’autres accidents à l’issue moins tragique mais très interpellant.
C’est ce qui a poussé la ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR) et l’ARES (l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur) à réunir les autorités académiques et les cercles étudiants pour une actualisation de la charte de 2020 encadrant les activités estudiantines, dont les baptêmes.
Cette charte plus stricte a été adoptée en juin dernier, et elle était au cœur d’une journée de réflexion organisée à l’UNamur à quelques semaines des premières bleusailles. En voici les principaux axes :
- Les étudiants disposent du libre choix de boire de l’alcool et de consommer certains aliments, et de participer à certaines activités
- Les organisateurs d’activités festives et folkloriques s’engagent à respecter la charte et à la communiquer aux participants
- Les organisateurs doivent informer les autorités académiques des activités prévues
- Les organisateurs doivent veiller à ce qu’il n’y ait aucune dérive sexiste ou discriminatoire, et garantir le respect du bien-être animal
- Une personne au moins doit être formée au brevet européen des premiers secours
- Lors des activités de bleusailles, les participants doivent remplir une fiche médicale, et les organisateurs doivent prendre les mesures nécessaires en cas de situations particulières
Les établissements d’enseignement supérieur et les cercles étudiants peuvent adapter cette charte à leurs spécificités culturelles et géographiques, mais toujours dans le respect de ces dispositions minimales.