A l’appel de la FIDEX (la Fédération bruxelloise des Institutions pour Détenus et ex-Détenus), une cinquantaine de travailleurs sociaux se sont rassemblés, ce jeudi matin, devant la prison de Saint-Gilles.
Accès limité à la prison
Depuis une quinzaine de jours, le nombre de travailleurs sociaux autorisés à entrer dans la prison pour y effectuer leur travail est limité à cinq par demi-journée. En temps normal, ils sont entre 70 et une centaine à se rendre à Saint-Gilles pour y donner des cours, réaliser un suivi psychologique, aider les détenus à élaborer un plan de réinsertion.
C’est dire si les cinq tables et chaises installées dans un couloir se révèlent largement insuffisantes pour permettre à ces nombreuses asbl – par ailleurs subsidiées par les pouvoirs publics – de réaliser leur objet social. Vinciane Saliez dirige l’asbl I Care : "il y a actuellement une surpopulation, comme souvent d’ailleurs dans l’établissement de Saint-Gilles qui est une maison d’arrêt, et en cas de surpopulation, ils ont décidé que les services externes n’auraient qu’une entrée limitée […]"
La surpopulation, pourtant, est endémique à la prison de Saint-Gilles depuis des dizaines d’années. Alors pourquoi s’en prendre aux services externes, se demande Vinciane Saliez. "La situation de la surpopulation n’évolue pas et on a même l’impression qu’elle se dégrade d’années en années. Donc aujourd’hui, nous sommes là devant cet établissement qui est vétuste, on le sait bien, […] mais en attendant il y a 900 personnes qui sont incarcérées ici qui ont clairement besoin d’un accompagnement sur le plan santé, sur le plan social, sur le plan psychologique, des cours et autres formations qui sont possibles."
Les manifestants se sont dispersés vers 10h30.