Belgique

Les accros aux jeux qui souhaitent se protéger peuvent demander leur exclusion volontaire, rappelle la Commission des jeux de hasard

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Par Belga, édité par M. Allo

En Belgique, près de 45.000 personnes ont demandé à se faire interdire des jeux de hasard et d'argent. Une telle exclusion intervient cependant souvent trop tardivement quand la situation est déjà problématique et addictive.

La Commission des jeux de hasard préconise dès lors d'étendre et de mieux faire connaître le système d'exclusion volontaire. Les accros aux jeux qui souhaitent se protéger peuvent demander leur exclusion volontaire. Il leur suffit pour cela de s'inscrire sur la plateforme automatisée en ligne Excluded Persons Information System (Epis) de la Commission des jeux de hasard (CJH). Celle-ci leur rend ensuite impossible l'accès aux établissements et aux sites de jeux de hasard et de paris.

En Belgique, 44.860 ont demandé à être bannis de jeux via le système électronique Epis, qui existe depuis 2004.

Il ressort d'une enquête, commandée par l'autorité de régulation des jeux et menée auprès de 275 joueurs auto-exclus, que la grande majorité des répondants (90%) estiment leur exclusion "utile". Cela leur permet de "mieux gérer leurs finances, se sentir mieux et améliorer leurs relations", souligne Magali Clavi, présidente de la CJH, dans un communiqué diffusé samedi. À ses yeux, la plateforme Epis est donc "un outil efficace contre la dépendance au jeu" qui améliore le quotidien des joueurs compulsifs.

Cela dit, le système pourrait être encore plus efficace, selon le régulateur. La Commission des jeux de hasard recommande dès lors d'étendre le système Epis, ce dernier n'étant pas appliqué partout. Des joueurs excessifs peuvent par exemple encore parier dans des librairies. En outre, ils continuent à recevoir des publicités personnalisées malgré leur exclusion volontaire. Le recours à ce système intervient également trop tardivement, selon le régulateur, "lorsque les problèmes sont déjà là et après de multiples tentatives avortées de garder son comportement de jeu sous contrôle".

C'est pourquoi la Commission préconise également de mieux faire connaître le système d'exclusion volontaire, ainsi que l'aide spécialisée pour accompagner les joueurs problématiques.

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