Un roman très personnel, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselini, et défendu par Thierry Bellefroid :
"J'ai envie de vous parler d'un livre extraordinaire, d'un auteur flamand, Stefan Hertmans, qui est un poète, dramaturge et essayiste et romancier. On avait adoré il y a quelques années "Guerre et Térébenthine", où il racontait l'histoire de son grand-père. Eh bien cette fois, il raconte l'histoire de sa maison, une maison qu'il a acheté en 1979, à Gand, dans un quartier assez populaire, et qui s'avère être une maison hantée. Hantée par quoi ? Par le souvenir d'un collaborateur. Mais Stefan Hertmans ne veut pas le voir lorsqu'il habite cette maison. Il faut qu'en 2001, le fils de ce collaborateur, son ancien prof d'histoire, publie lui-même un livre sur le fait qu'il est né dans cette maison et qu'il a eu un père collabo. Et là, Hertmans se dit "Moi aussi je dois raconter cette histoire". Il se lance à la poursuite de tous les témoignages, à la quête de tous les documents, et il va nous proposer un roman total. C'est un roman sur l'ascension d'un homme quin après une blessure narcissique dans l'enfance va se retrouver propulser dans un appareil de pouvoir et en profiter. C'est aussi un roman sur cette famille, puisque la femme de cet homme, elle, est pacifiste et oblige son mari à enlever son uniforme nazi en rentrant dans la maison. C'est le roman d'une famille, c'est le roman du mouvement nationaliste flamand, c'est le roman d'un pays : la Belgique. Magnifique."