Justice

L’enquête sur l’attentat du marché de Noël à Strasbourg en 2018 terminée

France : fin de l’enquête sur l’attentat du marché de Noël de Strasbourg de 2018

© Getty/Anadolu Agency

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Par Belga, édité par Anne Poncelet

Les magistrats antiterroristes chargés de l’information judiciaire sur l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait 5 morts en décembre 2018, ont terminé leurs investigations, a appris l’AFP samedi de source proche du dossier. L’avis de fin d’information a été rendu le 3 octobre et notifié aux parties.

Les personnes mises en cause et les parties civiles peuvent fournir des observations et demander des actes. Le parquet national antiterroriste dispose d’un délai d’un mois pour former ses réquisitions définitives avant la décision finale des magistrats antiterroristes sur la tenue d’un procès éventuel.

Le 11 décembre 2018, peu avant 20h00, Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d’un vieux revolver et d’un couteau, dans le centre historique de Strasbourg où se tenait le traditionnel marché de Noël.

Il avait tué au hasard cinq hommes  et blessé dix autres personnes.

Parvenant à s’échapper en taxi, après avoir été blessé par des militaires, il avait été tué par la police 48 heures plus tard dans un quartier du sud de Strasbourg où il avait grandi. Une vidéo d’allégeance au groupe État islamique avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.

5 personnes sont mises en examen

À ce jour, cinq personnes sont toujours mises en examen (inculpées) dans ce dossier, selon la source judiciaire, soupçonnées d’être liées à la fourniture d’armes en possession du tueur.

Une de ces personnes, un ami et ancien codétenu de l’assaillant, est poursuivie pour "complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et se trouve toujours en détention provisoire, selon la même source.

Les quatre autres personnes, en liberté sous contrôle judiciaire, sont principalement mises en cause pour association de malfaiteurs terroriste et des infractions à la législation sur les armes. Aucune n’appartient à la sphère islamiste et toutes ont affirmé au cours de l’enquête n’avoir eu aucune connaissance du projet de Chérif Chekatt.

En décembre dernier, une source proche du dossier avait indiqué à l’AFP qu’au moins 78 personnes étaient considérées comme victimes de l’attentat de Strasbourg, incluant les proches des cinq personnes décédées, les victimes blessées et celles choquées.

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