Vos deux premiers EP sont sortis en 2019 et 2020. Le dernier, "Doomswayers", présentait une nette évolution en termes de sonorités et de production. À quoi peut-on s’attendre pour votre futur album ?
Ned : Pour notre premier EP "The Writhing Comedy", on ne s’est pas trop posé de questions. Mais pour "Doomswayers", on a vraiment essayé de construire un univers global. Les arrangements, la pochette, les vidéos, les paroles, tout ça converge d’une certaine manière vers ce monde qu’on essaie de construire. Ce que l’on sortira plus tard sera sans doute dans la même veine mais occupera un monde différent, si mon explication tient la route (rires).
Vous avez sorti deux livres qui contiennent vos paroles, des photos et du contenu supplémentaire. Est-ce important en tant que groupe d’avoir une réflexion globale et de transmettre votre musique sous plusieurs formes ?
Jake (basse) : Je pense oui, nos morceaux n’existent pas d’eux-mêmes mais font partie d’un contexte plus large.
Ned : Exactement, et quand on compose de nouveaux morceaux, il y a toujours des histoires à raconter, des photos et d’autres bonus qui les entourent. Ce serait dommage de ne pas mettre tout cela en valeur ! Et puis, on a la chance de travailler tous les 4 au quotidien dans différents médias. Chacun apporte donc sa vision pour décliner notre musique sous plusieurs formes. C’est peut-être une des raisons pour laquelle notre album n’est pas encore prêt à sortir. On passe un temps énorme à réfléchir à tout cela. Par exemple, le court-métrage qu’on a réalisé pour "Hollywood" était un gros projet. Pour nous, c’est aussi important d’exploiter ces à-côtés que de passer du temps sur la musique en elle-même.
Louis : Je pense aussi que c’est vachement riche d’essayer de proposer une expérience qui soit multisensorielle et pas uniquement sonore.
Ned : Cela dit, on ne prétend pas être un collectif d’art. On reste avant tout un groupe de musique (rires).