Les écologistes sont-ils encore et toujours frappés de la malédiction du pouvoir ? Après chaque participation gouvernementale ou presque, ils enregistrent des reculs électoraux. Qu’en sera-t-il dans un an, lors du prochain scrutin ? Quel bilan peuvent-ils défendre ? La secrétaire d’État Sarah Schlitz, élue de la circonscription de Liège, peut se targuer de plusieurs avancées dans la lutte contre les violences de genre, sa loi "stop féminicides", notamment.
Moins spectaculaires, peut-être, les réformes en matière de créances alimentaires, ou à propos des "raids numériques", une forme particulièrement pernicieuse de harcèlement. Dans ses compétences spécifiques, elle peut qualifier son impact de "globalement positif". Elle ne cache pas, d’ailleurs, qu’elle a pu compter, au sein de la majorité Vivaldi, de plusieurs ministres qui ont été des points d’appui. Mais au-delà ?
La coalition à laquelle elle participe vient de prolonger deux centrales nucléaires. Pas vraiment dans les chromosomes des verts. Ce n’est pourtant pas la première fois que la menace d’une rupture d’approvisionnement, d’un black-out, est brandie pour repousser l’échéance de l’arrêt de réacteurs.
Et puis, au niveau régional, des récentes décisions ont été prises à propos de l’aéroport de Bierset, où les avions les plus gros porteurs vont continuer à décoller pendant une demi-douzaine d’années encore. Dans Liège en Prime, elle n’élude pas les questions qui fâchent. De l’art, difficile mais volontariste, de convaincre qu’un compromis n’est pas nécessairement une compromission.