Jeanne Burgart Goutal rappelle, dans cet ouvrage, que les femmes sont en première ligne face aux conséquences du changement climatique. Elles représentent 60 à 80% de la production agricole dans les pays en voie de développement, mais elles ne gagnent que 10% des revenus totaux et ne possèdent que 2% des terres.
Actuellement en France, la retraite moyenne d’une femme est de 1100€ par mois, contre 1900€ pour un homme. Ces 800€ d’écart s’expliquent par le fait que tout au long de la vie professionnelle, les femmes sont moins payées, subissent beaucoup de temps partiel ou d’arrêts de travail pour élever les enfants. C’est une réalité économique et politique très concrète.
Les femmes auraient 14 fois plus de risques de mourir en cas de catastrophe naturelle. Cela s’explique par le système patriarcal qu’il y a derrière. Dans beaucoup de pays, on n’apprend pas aux femmes à nager, à conduire ou à faire du vélo, donc elles ont beaucoup moins de possibilités de fuite. Elles sont aussi censées rester au foyer avec les enfants et les protéger. Ou elles ne peuvent pas s’en aller sans l’autorisation d’un homme.
"Et pendant le premier confinement, les personnes qui continuaient à aller travailler, à s’exposer en première ligne, c’était en grande majorité des femmes : des caissières, des aides soignantes, des infirmières, toutes ces femmes qui sont précaires, sous-payées, déconsidérées."