Selon Paul Hegge, représentant du Belgian Rail Freight Forum qui réunit les opérateurs de fret ferroviaire, le ralentissement économique des derniers mois n'a pas eu d'impact sur les volumes en 2022. Il voit d'autres explications à la baisse, notamment la diminution du soutien fédéral et flamand qui a entraîné des coûts plus élevés pour les opérateurs ferroviaires et une hausse des prix pour les entreprises.
Le transport ferroviaire de marchandises est aussi devenu plus onéreux que par la route "parce que les prix de l'électricité ont augmenté plus rapidement que les prix du diesel", ajoute Paul Hegge.
Un plan d'action
Le gouvernement fédéral a pourtant l'ambition de doubler le volume de transport de marchandises par rail d'ici 2030. Un plan d'action a également été lancé et prévoit la suppression des zones de ralentissement, la prise en charge de trains plus longs, jusqu'à 740 mètres, ou encore l'augmentation de la compétitivité des convois par rail.
"Il s'agit de bonnes mesures", commente Paul Hegge qui se pose néanmoins des questions sur leur financement et le temps pour les implanter. A court terme, le secteur réclame des règles équitables avec le transport routier par exemple, "qui est actuellement beaucoup plus subventionné".