Une étude de 2012 du centre médical de recherche américain Virginia Tech Carillon Research Institute a constaté que dans le contexte du travail collaboratif, le niveau du QI des participants diminuait. Les individus au statut social inférieur aux autres ou s’analysant de cette manière par manque de confiance ou peur de l’échec, n’utilisaient pas la partie du cerveau utile pour la résolution d’un problème.
La conclusion de cette recherche est évidente : les QI des participants à un travail de groupe ne s’additionnent pas. Toutefois, il faut nuancer ce constat qui met à mal le principe souvent valorisé, de l’intelligence collective.
Il faut notamment bien dissocier la notion de groupe, qui diffère d’une équipe ou d’un collectif. Ces derniers termes partagent un but commun, alors qu’un groupe est formé par des personnes réunies à un instant T.
L’effet de groupe déstabilise ainsi les personnes qui éprouvent plus de difficultés à s’exprimer devant les autres. Impossible d’aboutir à la meilleure solution d’un problème puisque tous les membres n’auront pas participé également. Elles se sentent mises à l’écart à cause de leur statut au sein du groupe. Le genre de situation qui arrive face à des managers lors d’une réunion de travail par exemple.
L’intelligence collective n’arrive pas par magie en réunissant diverses personnes. Pourquoi ? A cause entre autres du principe de 'la pensée de groupe', mise en évidence par les études d’Irving Janis en 1972 qui portaient sur la débâcle militaire de la baie des Cochons. En se penchant sur cette défaite américaine, on a remarqué que les personnes qui avaient pris des mauvaises décisions cherchaient absolument un compromis entre elles.
En résumé, par crainte du conflit, certains individus issus d’un groupe n’expriment pas leur opinion. Demander un avis constructif à ces personnes ne modifiera pas l’intelligence collective car elles ne contrediront pas leur manager ou la majorité. En d’autres mots, le conformisme de la pensée de groupe.
Ce comportement n’incite au débat, à la réflexion en groupe, ce qui représente la définition même de l’intelligence collective.
Cette application est alimentée par d’autres facteurs comme la pression liée aux résultats.