Le train des années 2030 sera toujours un train, expliquent les acteurs du secteur à InnoTrans, le grand salon du ferroviaire de Berlin. Il sera peut-être mû par des batteries ou à hydrogène mais toujours constitué de voitures roulant sur des rails et tirées par une motrice. Pas un engin futuriste, donc.
L'intérieur, en revanche, devrait changer. "Il va y avoir une façon de concevoir les trains de façon plus adaptée aux passagers", en incluant les besoins de tous, prévoit Stéphane Féray-Beaumont, responsable de l'innovation chez le constructeur français Alstom. Il faudra donc "des intérieurs accueillants et flexibles, soit en fonction de ce que veut le passager, soit en fonction des besoins de l'opérateur", qui pourra "composer" son train.
En France, le "TGV du futur" (TGV M), attendu fin 2024, devrait être le premier train modulaire.
Il sera possible de permuter première et deuxième classes et/ou de chambouler l'aménagement intérieur à volonté.
Cette révolution n'est cependant pas pour tout de suite et les nouveaux trains présentés cette semaine à InnoTrans étaient tristement classiques. Pour M. Féray-Beaumont, l'expérience voyageur des années 2030, "c'est voyager collectivement dans un train tout en ayant l'impression que je suis tout seul c'est-à-dire que tout le monde s'occupe de moi".